Déclaration du Président – L’incendie de l’édifice du Centre en 1916
Il y a cent ans aujourd’hui, à 21 heures dans la soirée d’une nuit glaciale, un incendie se déclara dans la salle de lecture de la Chambre des communes.
Alimenté par les journaux et autres documents conservés dans la salle, le feu se propagea trop rapidement pour être contrôlé.
En quelques heures, il avait consumé la totalité du bâtiment. Le lendemain matin, il n’en restait que la carcasse.
Selon une version de l’histoire, la cloche de la Tour Victoria sonna minuit, une dernière fois, avant de s’écraser au sol.
L’incendie a non seulement détruit l’édifice du Parlement, ne laissant que la bibliothèque indemne, il a également coûté la vie à sept personnes, dont un député et le greffier adjoint de la Chambre des communes.
En dépit de la rapidité à laquelle le feu s’est propagé, des soldats qui avaient été dépêchés sur la Colline pour contenir la foule se sont joints aux volontaires pour sauver des meubles pendant que les pompiers essayaient d’éteindre le brasier.
Parmi les objets détruits, les plus importants étaient probablement le bâton noir du Sénat et la masse de la Chambre des communes.
Cet incendie dévastateur s’est déclaré alors que le Canada était engagé dans la Première Guerre mondiale, ce qui a donné lieu à une rumeur selon laquelle l’incendie aurait pu être l’œuvre d’un saboteur.
Ce qui est vraiment remarquable, cependant, c’est la grande résilience qu’on a pu observer après l’incendie. La reconstruction de l’édifice du Centre a été entamée après quelques mois et elle était en grande partie terminée après cinq ans.
Le Parlement à proprement parler a déménagé temporairement au Musée de la nature dès le lendemain et y a siégé jusqu’à l’achèvement du nouvel immeuble.
Cent ans plus tard, nous rappelons cet événement important de notre histoire. Nous regrettons la perte d’un immeuble historique et nous nous souvenons de ceux qui ont péri dans l’incendie. Mais, en dépit de la perte immense, nous pouvons aussi nous émerveiller de la détermination avec laquelle les parlementaires ont poursuivi leurs travaux. Cela nous rappelle que, peu importe l’affection que nous portons aux édifices emblématiques de notre démocratie, le sens même de la démocratie se trouve dans la volonté et la détermination des gens. Une brillante démonstration en a été faite il y a cent ans et cela est encore vrai de nos jours.