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Le Président du Sénat

Allocution à la 21e cérémonie annuelle du Souvenir


Monsieur le Ministre O’Regan, Monsieur le Vice-Président Stanton,

Mesdames et Messieurs les parlementaires, distingués anciens combattants, les cadets et les membres des Forces armées canadiennes, distingués invités, mesdames et messieurs.

J’ai l’immense honneur, en ma qualité de Président du Sénat, de vous souhaiter la bienvenue à la 21e cérémonie annuelle du Souvenir.

Je tiens à saluer tout particulièrement les vétérans et les militaires qui sont parmi nous ce matin.

En cette occasion solennelle, nous rendrons hommage à l’extraordinaire courage et aux immenses sacrifices de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui ont servi leur pays et de ceux qui continuent de le faire aujourd’hui.

Cette année sera l’occasion de célébrer les services rendus tout au long des grands moments de notre histoire collective.

Il y a maintenant 100 ans, les soldats canadiens ont combattu vaillamment pour mettre fin à la Première Guerre mondiale, efforts qui ont culminé lors de l’Armistice du 11 novembre 1918.

Ayant acquis une solide réputation de force d’élite, le Corps canadien a directement contribué au succès d’une série d’offensives lors des Cent‑Jours du Canada.

Leur contribution essentielle à la victoire des Alliés a toutefois eu un prix, car au-delà de 45 000 hommes ont été tués ou blessés dans les derniers jours de la guerre.

Soixante-cinq ans après la fin de la guerre de Corée, souvenons-nous que plus de 26 000 Canadiens ont participé aux efforts aériens, terrestres et maritimes d’un conflit qui se déroulait pourtant loin de chez eux.

La 10e Journée nationale des Casques bleus nous rappelle quant à elle tout ce qui a été fait après l’armistice coréen de 1953 pour rétablir la paix dans les zones dévastées par la guerre. Saluons les efforts continus qu’ont déployés et que déploient encore les militaires, les policiers et les civils qui font partie des Casques bleus du Canada pour protéger ceux qui sont les plus vulnérables et pour rendre le monde plus sûr.

Rappelons-nous également les 300 kilomètres que les soldats canadiens ont dû parcourir il y a 75 ans pour traverser la Sicile pendant la Seconde Guerre, bravant mines, troupes ennemies et terrains montagneux.

Le Canada a subi plus de 26 000 pertes pendant la campagne d’Italie, dont près de 6 000 morts.

Malgré l’immense dévastation qu’ils évoquent, ces moments charnières sont aussi synonymes d’un dévouement sans borne et d’un courage sans égal, et nous devons continuer à en parler sans relâche.

Avec les travaux de restauration que subira le Parlement très bientôt, c’est la dernière fois avant longtemps que cette cérémonie se déroulera en cette chambre.

Je trouve réconfortant que, chaque année, les parlementaires se réunissent en cet endroit tout à fait spécial pour exprimer leur reconnaissance et leur respect à tous ceux et celles qui ont servi et qui continuent à servir leur pays.

Vous avez toute la gratitude de l’ensemble des Canadiens.

L’édifice du Centre du Parlement est un monument à la mémoire des soldats qui sont morts aux combats.  Il est aussi un symbole de la gratitude que leur pays a pour eux.

De l’emblématique tour de la Paix à la Chapelle du Souvenir en passant par le Hall d’honneur, tout est là pour nous rappeler la Première Guerre mondiale et nous faire réfléchir.

Au Sénat, ces œuvres trônent bien en vue sur nos délibérations.

Depuis 1921, huit peintures réalisées par lord Beaverbrook ornent les murs qui nous entourent et dépeignent différentes scènes de la Première Guerre mondiale. Elles attirent notre attention non seulement sur la brutalité, la rigueur et les ravages de ce conflit armé, mais aussi sur l’importance de notre travail de législateurs et sur la gravité de la responsabilité qui nous incombe de bien servir les Canadiens.

De nombreux Canadiens se sont battus et ont donné leur vie pour que nous puissions nous acquitter de ce devoir ici aujourd’hui, dans une société ouverte, libre et démocratique.

Pour tout dire, on ne pourra jamais trop insister sur la manière dont les militaires canadiens ont défendu leur pays, certes, mais aussi la manière dont ils l’ont fait croître et l’ont défini.

Voilà pourquoi nous serons éternellement reconnaissants aux deux millions et plus de Canadiens qui, au fil de l’histoire, ont répondu à l’appel de la patrie et qui ont pris les armes pour défendre les valeurs qui nous tiennent à cœur.

En terminant, je tiens à vous quitter sur les mots du grand poète anglais John Maxwell Edmonds, qui a su exprimer pourquoi nous devons tout faire pour ne jamais oublier :

Quand tu rentreras à la maison,
Parle-leur de nous et dis-leur,
Pour votre demain,
Nous avons donné notre aujourd’hui.

C’est pour cette raison qu’année après année, nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont fait le sacrifice ultime.

Leur fidélité, leur loyauté et leur bravoure n’ont pas leurs pareils.

En plus de leur vie, ils ont sacrifié leur avenir afin que nous puissions vivre le nôtre en paix.

Voilà pourquoi nous nous souvenons d’eux aujourd’hui, pourquoi nous ne les oublierons jamais.

Je vous remercie.

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