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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'honorable Lillian Eva Dyck

Hommage

9 décembre 2020


Chers collègues, ce fut un privilège de connaître l’illustre Lillian Dyck et de travailler à ses côtés. La sénatrice Lillian Dyck est une scientifique primée qui est membre de la Première Nation de Gordon. Elle est la fille d’Eva McNab, une survivante des pensionnats autochtones, et de Yok Leen Quon, un immigrant chinois qui a dû payer un droit d’entrée pour venir au Canada.

La sénatrice Dyck s’est jointe au Sénat en 2005, où elle a siégé aux côtés de la sénatrice Lovelace Nicholas, qui a contesté la disposition sexiste de la Loi sur les Indiens qui avait privé la sénatrice Dyck et sa mère de leurs droits.

Lillian a en outre amené le gouvernement fédéral à s’excuser en 2006 pour les lois canadiennes racistes qui réservaient un traitement discriminatoire aux immigrants chinois, notamment en leur imposant un droit d’entrée et en refusant leur venue de 1923 à 1947.

Son œuvre maîtresse est cependant le travail qu’elle a accompli en vue d’éliminer le sexisme de la Loi sur les Indiens et de faire la lumière sur les injustices subies par tous les Canadiens autochtones et plus particulièrement les femmes autochtones.

Notre collègue la sénatrice Lillian Dyck s’est montrée une défenseure courageuse et indéfectible des droits de la personne, et elle a été la maîtresse d’œuvre novatrice d’un avenir meilleur pour les peuples autochtones et l’ensemble des Canadiens. La sénatrice Dyck a mené plusieurs travaux importants au cours de sa carrière, concernant notamment l’enjeu des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées; les études sur la réforme en matière d’éducation au sein des Premières Nations; l’histoire des relations entre les peuples autochtones et le Canada; les amendements au projet de loi C-75, qui préconise des peines plus sévères pour les auteurs de crimes violents contre les femmes autochtones; le projet de loi S-3, destiné à supprimer les dernières inégalités fondées sur le sexe présentes au sein de la Loi sur les Indiens; et l’accueil de jeunes autochtones au Sénat.

Chers collègues, la sénatrice Lillian Dyck a toujours su incarner le terme « honorable ». Elle s’est toujours comportée avec honneur, dignité, respect et décence dans cette enceinte et à titre de présidente du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones. Je me suis émerveillé de sa capacité à mettre les membres du comité et nos invités à l’aise et à les valoriser.

J’ai été choquée de constater le comportement condescendant et humiliant dont la sénatrice Dyck a fait l’objet alors qu’elle présidait une réunion du Comité des peuples autochtones en juin 2019, mais je n’ai pas été surprise de la voir gérer cette situation tendue avec grâce et équité.

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