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Atteindre un équilibre entre la gérance de l’environnement et l’économie des ressources naturelles : sénatrice McCallum

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Les particuliers, les entreprises et les gouvernements souhaitent tous une solution facile pour concilier une gérance responsable de l’environnement et une économie des ressources prospère. Ces deux concepts s’excluent mutuellement – ou est-ce bien le cas?

Au Canada, nous ne perdons jamais espoir.

Il nous reste un long chemin à parcourir ensemble vers la justice, sans les ressources – naturelles, humaines et environnementales – dont nous disposions par le passé.

Aujourd’hui, lorsque nous parlons de trouver un équilibre, nous ne pouvons plus revenir à l’abondance du passé. C’est parce que, dans leur quête de richesses, les humains ont contribué à tant de destruction. Nous devons être conscients de ce qui a été fait à nos terres au nom du profit et de ce que nous devons faire maintenant pour garantir la sécurité des générations futures.

Au Canada, que l’on veuille ou non le reconnaître, cet équilibre se situe entre les entreprises d’extraction de ressources et les communautés autochtones. Ce discours est incontournable.

En tant que Premières Nations, nous avons été unilatéralement relégués à la compétence provinciale, malgré nos traités fédéraux. En tant que Premières Nations, nous luttons pour trouver stabilité et protection dans notre propre patrie, malgré le fait que le Canada se soit unilatéralement confié la responsabilité sacrée – jamais encore remplie – de prendre soin des Autochtones et des terres autochtones.

Le Canada reconnaît que les peuples autochtones, avec leurs traditions juridiques et leurs sociétés, dominaient ce pays avant l’arrivée des explorateurs – des explorateurs qui n’auraient pas survécu sans l’aide et la compassion des peuples autochtones. Ces explorateurs ont alors revendiqué ce qui n’était pas à eux.

Ces explorateurs sont encore présents sur nos terres aujourd’hui, et ils continuent de détruire la terre et nos vies.

Ces explorateurs utilisaient couramment l’excuse de devoir « civiliser » les peuples autochtones qui ne pratiquaient pas les modes de commercialisation néolibéraux et l’individualisme pour justifier l’assimilation et la subordination. Les gens soutiennent qu’on ne devrait pas déterrer l’histoire ancienne, mais cela est impossible. Les traditions, les philosophies et les justifications de ce pays ont façonné la terre et ses habitants, par l’intermédiaire de politiciens à l’esprit partisans qui ne peuvent ni penser ni planifier à long terme.

Dépasserons-nous un jour le discours sur les questions de compétence qui existent entre les provinces et les Premières Nations? On a délégué aux provinces ce qui était à nous; comment restituer ce qui a été volé?

L’héritage unilatéral des droits issus de traités par les provinces couvre les soins aux enfants, les ressources naturelles, les soins de santé – des questions qui nous appartiennent toutes profondément. Il crée dans le pays une division sociale profonde et durable. Pourquoi notre pays tient-il tant à la division?

En tant que société, nous devons avoir une conversation délicate sur les causes profondes de ce déséquilibre dans la relation entre une gérance responsable de l’environnement et une économie des ressources prospère. Ce n’est qu’à ce moment que la société recommencera à travailler pour garantir que nos générations futures hériteront de terres, d’air et d’eau propres. Cette première conversation doit avoir lieu entre les femmes autochtones et les entreprises d’extraction de ressources.

« Vérité. » C’est un mot facile à prononcer, mais tellement difficile à mettre en œuvre.

« Rien n’existe de manière isolée. » C’est un concept simple, mais facile à ignorer.

Alors, comment passer d’un climat de destruction par l’extraction des ressources à un climat qui favorise l’harmonie entre tous les êtres vivants dans le respect de l’environnement?

Dans l’article d’opinion de la CBC intitulé « Our colonial history, the colonial agenda and Bill C‑15 » (Notre histoire coloniale, le programme colonial et le projet de loi C-15) (en anglais seulement), Wendy Lynn Lerat, professeure à l’Université des Premières Nations du Canada, déclare : « [La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones] offre l’espoir d’un avenir plus juste, plus durable et plus décolonisé à un moment de l’histoire où les écosystèmes s’effondrent en raison de la surexploitation mondiale de la Création. Certains appellent cela le “développement”, mais, en réalité, il s’agit d’une période de changement climatique causé par l’homme d’une ampleur et d’une portée sans précédent. »

Comment amener les partisans du colonialisme et du capitalisme à la table des négociations pour qu’ils assument la responsabilité de leurs actes?

Voilà le nœud du problème; les pensées prennent des formes concrètes – le colonialisme et le capitalisme –, mais elles ne viennent pas pour autant à la table de discussion et de résolution.

La sénatrice Mary Jane McCallum représente le Manitoba au Sénat.

Une version de cet article a été publiée le 16 juin 2021 dans le Hill Times (en anglais seulement).

Les particuliers, les entreprises et les gouvernements souhaitent tous une solution facile pour concilier une gérance responsable de l’environnement et une économie des ressources prospère. Ces deux concepts s’excluent mutuellement – ou est-ce bien le cas?

Au Canada, nous ne perdons jamais espoir.

Il nous reste un long chemin à parcourir ensemble vers la justice, sans les ressources – naturelles, humaines et environnementales – dont nous disposions par le passé.

Aujourd’hui, lorsque nous parlons de trouver un équilibre, nous ne pouvons plus revenir à l’abondance du passé. C’est parce que, dans leur quête de richesses, les humains ont contribué à tant de destruction. Nous devons être conscients de ce qui a été fait à nos terres au nom du profit et de ce que nous devons faire maintenant pour garantir la sécurité des générations futures.

Au Canada, que l’on veuille ou non le reconnaître, cet équilibre se situe entre les entreprises d’extraction de ressources et les communautés autochtones. Ce discours est incontournable.

En tant que Premières Nations, nous avons été unilatéralement relégués à la compétence provinciale, malgré nos traités fédéraux. En tant que Premières Nations, nous luttons pour trouver stabilité et protection dans notre propre patrie, malgré le fait que le Canada se soit unilatéralement confié la responsabilité sacrée – jamais encore remplie – de prendre soin des Autochtones et des terres autochtones.

Le Canada reconnaît que les peuples autochtones, avec leurs traditions juridiques et leurs sociétés, dominaient ce pays avant l’arrivée des explorateurs – des explorateurs qui n’auraient pas survécu sans l’aide et la compassion des peuples autochtones. Ces explorateurs ont alors revendiqué ce qui n’était pas à eux.

Ces explorateurs sont encore présents sur nos terres aujourd’hui, et ils continuent de détruire la terre et nos vies.

Ces explorateurs utilisaient couramment l’excuse de devoir « civiliser » les peuples autochtones qui ne pratiquaient pas les modes de commercialisation néolibéraux et l’individualisme pour justifier l’assimilation et la subordination. Les gens soutiennent qu’on ne devrait pas déterrer l’histoire ancienne, mais cela est impossible. Les traditions, les philosophies et les justifications de ce pays ont façonné la terre et ses habitants, par l’intermédiaire de politiciens à l’esprit partisans qui ne peuvent ni penser ni planifier à long terme.

Dépasserons-nous un jour le discours sur les questions de compétence qui existent entre les provinces et les Premières Nations? On a délégué aux provinces ce qui était à nous; comment restituer ce qui a été volé?

L’héritage unilatéral des droits issus de traités par les provinces couvre les soins aux enfants, les ressources naturelles, les soins de santé – des questions qui nous appartiennent toutes profondément. Il crée dans le pays une division sociale profonde et durable. Pourquoi notre pays tient-il tant à la division?

En tant que société, nous devons avoir une conversation délicate sur les causes profondes de ce déséquilibre dans la relation entre une gérance responsable de l’environnement et une économie des ressources prospère. Ce n’est qu’à ce moment que la société recommencera à travailler pour garantir que nos générations futures hériteront de terres, d’air et d’eau propres. Cette première conversation doit avoir lieu entre les femmes autochtones et les entreprises d’extraction de ressources.

« Vérité. » C’est un mot facile à prononcer, mais tellement difficile à mettre en œuvre.

« Rien n’existe de manière isolée. » C’est un concept simple, mais facile à ignorer.

Alors, comment passer d’un climat de destruction par l’extraction des ressources à un climat qui favorise l’harmonie entre tous les êtres vivants dans le respect de l’environnement?

Dans l’article d’opinion de la CBC intitulé « Our colonial history, the colonial agenda and Bill C‑15 » (Notre histoire coloniale, le programme colonial et le projet de loi C-15) (en anglais seulement), Wendy Lynn Lerat, professeure à l’Université des Premières Nations du Canada, déclare : « [La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones] offre l’espoir d’un avenir plus juste, plus durable et plus décolonisé à un moment de l’histoire où les écosystèmes s’effondrent en raison de la surexploitation mondiale de la Création. Certains appellent cela le “développement”, mais, en réalité, il s’agit d’une période de changement climatique causé par l’homme d’une ampleur et d’une portée sans précédent. »

Comment amener les partisans du colonialisme et du capitalisme à la table des négociations pour qu’ils assument la responsabilité de leurs actes?

Voilà le nœud du problème; les pensées prennent des formes concrètes – le colonialisme et le capitalisme –, mais elles ne viennent pas pour autant à la table de discussion et de résolution.

La sénatrice Mary Jane McCallum représente le Manitoba au Sénat.

Une version de cet article a été publiée le 16 juin 2021 dans le Hill Times (en anglais seulement).

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