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Horgan, ennemi des pipelines, fait preuve d’hypocrisie en poursuivant des projets de GNL : sénateur Neufeld

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Avis aux lecteurs : L’honorable Richard Neufeld est retraité du Sénat du Canada depuis novembre 2019. Apprenez-en davantage​ sur son travail au Parlement.

J’offre mes sincères félicitations au premier ministre Horgan.

Je parie que vous n’auriez jamais pensé que moi — un sénateur conservateur et ancien ministre provincial de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières — je féliciterais publiquement le premier ministre? J’estime toutefois qu’il convient de rendre hommage à celui qui le mérite.

La semaine dernière, suivant l’instauration d’un nouveau cadre de développement du gaz naturel, le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a annoncé une politique financière révisée qui exonérerait LNG Canada — une éventuelle installation d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) sur la côte Ouest — de la taxe de vente provinciale et qui éliminerait l’impôt sur le revenu tiré du GNL, dont le taux était propre au secteur du GNL.

À mon avis, la politique donne à LNG Canada et ses promoteurs un environnement plus propice et accueillant dans nos économies provinciale et nationale où investir leurs 40 milliards de dollars en fonds privés. J’attends patiemment la décision d’investissement finale de Shell et de ses partenaires, et je continue d’espérer que LNG Canada choisira d’aller de l’avant avec ce grand projet national d’infrastructure. Une telle décision encouragerait peut-être aussi d’autres promoteurs à donner le feu vert à leurs installations de GNL proposées. 

Malgré ce qu’affirment les opposants, le GNL de notre province pourrait supplanter le charbon dans les grands marchés asiatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Après tout, l’atmosphère ne connaît aucune frontière. Il faut que la réduction des émissions soit un effort mondial concerté. De plus, selon les dernières prévisions, il pourrait y avoir une pénurie mondiale de GNL au milieu des années 2020, puisque la demande devrait augmenter.

Le nouveau cadre de développement du gouvernement permettra à la province d’élargir son marché d’exportation de gaz naturel au-delà des États-Unis. Par conséquent, la valeur de notre ressource est susceptible d’augmenter.

Comme le reconnaît le gouvernement, LNG Canada serait la grande installation de GNL produisant le moins d’émissions de gaz à effet de serre au monde. Le projet a reçu l’appui de la majorité des Premières Nations dans la région et le gouvernement estime qu’il générera 22 milliards de dollars en recettes directes pour le gouvernement au cours des 40 prochaines années.

« Aucun premier ministre ou gouvernement ne peut rejeter ce type d’opportunité économique vitale pour les habitants de la Colombie-Britannique », a indiqué le premier ministre. « LNG Canada pourrait générer des dizaines de milliards de dollars en recettes et créer des milliers d’emplois pour les Britanno-Colombiens pendant la durée du projet. »

Pourtant, le premier ministre Horgan est prêt à rejeter ce même type d’opportunité économique vitale pour les habitants de l’Alberta, ses voisins et concitoyens. À l’instar de la Colombie-Britannique, l’Alberta aspire aussi à acheminer son pétrole à d’autres marchés. Pour ce faire, il faut procéder à l’agrandissement du réseau de Trans Mountain sans délai, sans distraction et sans trouble. Le premier ministre semble déterminé à y faire obstacle, malgré le fait que le projet, qui relève de la compétence du gouvernement fédéral, a été jugé par celui-ci comme étant dans l’intérêt national. 

Jour après jour, l’Alberta et le Canada perdent des millions de dollars parce que leur pétrole est vendu à un prix réduit. En effet, selon un récent rapport de la Banque TD, nous perdons 28 $ du baril en partie parce que les États-Unis sont notre seul client. En tout, le Canada accuse un manque à gagner d’environ 117 milliards de dollars sur les sept dernières années.

L’Alberta mérite d’obtenir un meilleur rendement sur son pétrole et de ne plus être soumise aux contraintes des États-Unis. Cela pourrait augmenter les recettes des gouvernements et ceux-ci pourraient ensuite paver plus d’autoroutes, construire plus d’hôpitaux, accroître les investissements dans le transport en commun et rénover plus d’écoles.

Bien que j’appuie les efforts déployés par le premier ministre pour attirer des investissements étrangers en Colombie-Britannique et développer l’industrie provinciale de GNL, je trouve que la récente annonce de son gouvernement est hypocrite. En effet, comment peut-il encourager l’industrie de GNL de la Colombie-Britannique et augmenter les activités économiques dans la province tout en voulant tenir en otage le pétrole de l’Alberta? Il prive les Albertains, comme tous les Canadiens d’ailleurs, des mêmes avantages.

Le sénateur Richard Neufeld représente  la Colombie-Britannique. Il est membre du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, du Comité sénatorial des finances nationales et le Comité sénatorial sur l’Arctique. Avant d’être nommé au Sénat en 2009, il a siégé à l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique de 1991 à 2008 en tant que député de Peace River North. Il a été le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières de 2001 à 2009. 

Cet article a été publié le 30 mars 2018 dans le journal The Edmonton Journal (en anglais seulement).

Avis aux lecteurs : L’honorable Richard Neufeld est retraité du Sénat du Canada depuis novembre 2019. Apprenez-en davantage​ sur son travail au Parlement.

J’offre mes sincères félicitations au premier ministre Horgan.

Je parie que vous n’auriez jamais pensé que moi — un sénateur conservateur et ancien ministre provincial de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières — je féliciterais publiquement le premier ministre? J’estime toutefois qu’il convient de rendre hommage à celui qui le mérite.

La semaine dernière, suivant l’instauration d’un nouveau cadre de développement du gaz naturel, le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a annoncé une politique financière révisée qui exonérerait LNG Canada — une éventuelle installation d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) sur la côte Ouest — de la taxe de vente provinciale et qui éliminerait l’impôt sur le revenu tiré du GNL, dont le taux était propre au secteur du GNL.

À mon avis, la politique donne à LNG Canada et ses promoteurs un environnement plus propice et accueillant dans nos économies provinciale et nationale où investir leurs 40 milliards de dollars en fonds privés. J’attends patiemment la décision d’investissement finale de Shell et de ses partenaires, et je continue d’espérer que LNG Canada choisira d’aller de l’avant avec ce grand projet national d’infrastructure. Une telle décision encouragerait peut-être aussi d’autres promoteurs à donner le feu vert à leurs installations de GNL proposées. 

Malgré ce qu’affirment les opposants, le GNL de notre province pourrait supplanter le charbon dans les grands marchés asiatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Après tout, l’atmosphère ne connaît aucune frontière. Il faut que la réduction des émissions soit un effort mondial concerté. De plus, selon les dernières prévisions, il pourrait y avoir une pénurie mondiale de GNL au milieu des années 2020, puisque la demande devrait augmenter.

Le nouveau cadre de développement du gouvernement permettra à la province d’élargir son marché d’exportation de gaz naturel au-delà des États-Unis. Par conséquent, la valeur de notre ressource est susceptible d’augmenter.

Comme le reconnaît le gouvernement, LNG Canada serait la grande installation de GNL produisant le moins d’émissions de gaz à effet de serre au monde. Le projet a reçu l’appui de la majorité des Premières Nations dans la région et le gouvernement estime qu’il générera 22 milliards de dollars en recettes directes pour le gouvernement au cours des 40 prochaines années.

« Aucun premier ministre ou gouvernement ne peut rejeter ce type d’opportunité économique vitale pour les habitants de la Colombie-Britannique », a indiqué le premier ministre. « LNG Canada pourrait générer des dizaines de milliards de dollars en recettes et créer des milliers d’emplois pour les Britanno-Colombiens pendant la durée du projet. »

Pourtant, le premier ministre Horgan est prêt à rejeter ce même type d’opportunité économique vitale pour les habitants de l’Alberta, ses voisins et concitoyens. À l’instar de la Colombie-Britannique, l’Alberta aspire aussi à acheminer son pétrole à d’autres marchés. Pour ce faire, il faut procéder à l’agrandissement du réseau de Trans Mountain sans délai, sans distraction et sans trouble. Le premier ministre semble déterminé à y faire obstacle, malgré le fait que le projet, qui relève de la compétence du gouvernement fédéral, a été jugé par celui-ci comme étant dans l’intérêt national. 

Jour après jour, l’Alberta et le Canada perdent des millions de dollars parce que leur pétrole est vendu à un prix réduit. En effet, selon un récent rapport de la Banque TD, nous perdons 28 $ du baril en partie parce que les États-Unis sont notre seul client. En tout, le Canada accuse un manque à gagner d’environ 117 milliards de dollars sur les sept dernières années.

L’Alberta mérite d’obtenir un meilleur rendement sur son pétrole et de ne plus être soumise aux contraintes des États-Unis. Cela pourrait augmenter les recettes des gouvernements et ceux-ci pourraient ensuite paver plus d’autoroutes, construire plus d’hôpitaux, accroître les investissements dans le transport en commun et rénover plus d’écoles.

Bien que j’appuie les efforts déployés par le premier ministre pour attirer des investissements étrangers en Colombie-Britannique et développer l’industrie provinciale de GNL, je trouve que la récente annonce de son gouvernement est hypocrite. En effet, comment peut-il encourager l’industrie de GNL de la Colombie-Britannique et augmenter les activités économiques dans la province tout en voulant tenir en otage le pétrole de l’Alberta? Il prive les Albertains, comme tous les Canadiens d’ailleurs, des mêmes avantages.

Le sénateur Richard Neufeld représente  la Colombie-Britannique. Il est membre du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, du Comité sénatorial des finances nationales et le Comité sénatorial sur l’Arctique. Avant d’être nommé au Sénat en 2009, il a siégé à l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique de 1991 à 2008 en tant que député de Peace River North. Il a été le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières de 2001 à 2009. 

Cet article a été publié le 30 mars 2018 dans le journal The Edmonton Journal (en anglais seulement).

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