La vie d’un auteur : Sénateur Richards
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Le 23 avril est la Journée mondiale du livre désignée par l’UNESCO. Il s’agit d’une célébration mondiale des auteurs, des illustrateurs, des livres et de la lecture.
J’ai vendu mon premier livre pour 200 $. J’étais jeune et je venais d’abandonner l’université pour me lancer dans l’écriture. C’était le début de ma carrière, il y a plus de 46 ans. Pendant l’écriture de mon troisième livre, nous avons dû vendre notre voiture pour payer le loyer. Cette année-là, j’ai gagné 587,63 $. Ma situation s’est améliorée depuis, mais les écrivains font toujours face à une bataille incessante. Je connais plusieurs écrivains canadiens qui ont encore de la difficulté à joindre les deux bouts, et certains ne jouiront jamais de la sécurité d’emploi des enseignants qui font étudier leurs œuvres en classe.
Mon premier livre a été publié par le premier éditeur à qui je me suis adressé. Je sais que beaucoup n’ont pas cette chance, et c’est encore moins fréquent de nos jours. Aujourd’hui, il faut un agent littéraire, et la première question que les agents posent aux auteurs qui s’adressent à eux, c’est : « Nous ne prenons presque jamais des auteurs qui n’ont jamais publié. Avez-vous déjà publié quelque chose? » Et la première chose que les éditeurs disent c’est : « Nous ne publions pas de manuscrits non sollicités. Avez-vous un agent? »
J’ose à peine dire une telle chose, mais peu d’éditeurs savent bien évaluer les livres. Ils cherchent souvent un manuscrit qui ressemble aux livres à succès de l’année précédente. C’est ce qui explique les grandes tendances et les engouements littéraires. Mais ce sont les livres bien écrits qui restent. N’oublions pas que de nombreux auteurs célèbres ont eu beaucoup de mal à publier leurs livres, voire à trouver des lecteurs. Cependant, certains auteurs qui sont morts dans l’anonymat sont maintenant des grandes figures littéraires.
Un bon moyen de soutenir la littérature canadienne, c’est de soutenir les auteurs d’ici. Il y a de nombreux auteurs que les Canadiens devraient lire : Munro, Atwood et Ondaatje, bien sûr. Mais aussi d’autres poètes et romanciers : MacLeod, Nowlan, Vanderhaeghe, Joel Hynes et Milton Acorn. Pour ma part, je continue à écrire. Mon nouveau livre, Mary Cyr, sort ce mois-ci, mais j’ai aussi terminé un autre roman, un livre d’essais et un recueil de poèmes.
Le sénateur David Adams Richards représente le Nouveau-Brunswick. Il est un auteur, essayiste, scénariste et poète canadien de renom dont l’œuvre reflète son engagement envers la vallée de la rivière Miramichi, sa province et le pays.
Le 23 avril est la Journée mondiale du livre désignée par l’UNESCO. Il s’agit d’une célébration mondiale des auteurs, des illustrateurs, des livres et de la lecture.
J’ai vendu mon premier livre pour 200 $. J’étais jeune et je venais d’abandonner l’université pour me lancer dans l’écriture. C’était le début de ma carrière, il y a plus de 46 ans. Pendant l’écriture de mon troisième livre, nous avons dû vendre notre voiture pour payer le loyer. Cette année-là, j’ai gagné 587,63 $. Ma situation s’est améliorée depuis, mais les écrivains font toujours face à une bataille incessante. Je connais plusieurs écrivains canadiens qui ont encore de la difficulté à joindre les deux bouts, et certains ne jouiront jamais de la sécurité d’emploi des enseignants qui font étudier leurs œuvres en classe.
Mon premier livre a été publié par le premier éditeur à qui je me suis adressé. Je sais que beaucoup n’ont pas cette chance, et c’est encore moins fréquent de nos jours. Aujourd’hui, il faut un agent littéraire, et la première question que les agents posent aux auteurs qui s’adressent à eux, c’est : « Nous ne prenons presque jamais des auteurs qui n’ont jamais publié. Avez-vous déjà publié quelque chose? » Et la première chose que les éditeurs disent c’est : « Nous ne publions pas de manuscrits non sollicités. Avez-vous un agent? »
J’ose à peine dire une telle chose, mais peu d’éditeurs savent bien évaluer les livres. Ils cherchent souvent un manuscrit qui ressemble aux livres à succès de l’année précédente. C’est ce qui explique les grandes tendances et les engouements littéraires. Mais ce sont les livres bien écrits qui restent. N’oublions pas que de nombreux auteurs célèbres ont eu beaucoup de mal à publier leurs livres, voire à trouver des lecteurs. Cependant, certains auteurs qui sont morts dans l’anonymat sont maintenant des grandes figures littéraires.
Un bon moyen de soutenir la littérature canadienne, c’est de soutenir les auteurs d’ici. Il y a de nombreux auteurs que les Canadiens devraient lire : Munro, Atwood et Ondaatje, bien sûr. Mais aussi d’autres poètes et romanciers : MacLeod, Nowlan, Vanderhaeghe, Joel Hynes et Milton Acorn. Pour ma part, je continue à écrire. Mon nouveau livre, Mary Cyr, sort ce mois-ci, mais j’ai aussi terminé un autre roman, un livre d’essais et un recueil de poèmes.
Le sénateur David Adams Richards représente le Nouveau-Brunswick. Il est un auteur, essayiste, scénariste et poète canadien de renom dont l’œuvre reflète son engagement envers la vallée de la rivière Miramichi, sa province et le pays.