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Le Canada a besoin de toute urgence d’un plan fédéral coordonné pour la réouverture et la relance : sénateur Doug Black

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Dès le début de la pandémie de coronavirus, et à quelques exceptions près, le gouvernement canadien a été en mode réactif – se repliant continuellement sur la défensive plutôt que de se porter à l’offensive contre le virus. Les mesures qu’il a prises en matière d’équipement de protection individuelle, de restrictions aux frontières, de vaccins et de relance économique ont été lentes et confuses, ce qui a entravé la lutte contre la COVID-19 au Canada.

Maintenant, plus que jamais, les Canadiens ont besoin d’un solide leadership de la part de leur gouvernement. Le déploiement des vaccins s’est enfin accéléré, et nous en voyons les résultats. Si nous faisons confiance à la science qui nous dit que les vaccins fonctionnent – et nous devrions le faire – alors la logique suggère qu’il est prudent de proposer un plan en vue d’un retour responsable à la normale.

La plupart des provinces et territoires canadiens et de nombreux autres pays ont mis en place des stratégies de réouverture solides; pourtant notre gouvernement fédéral se démarque par son inaction. En fait, le gouvernement fédéral n’a même pas accepté la recommandation fondée sur des données probantes de son propre conseil consultatif sur la COVID-19, qui conseille de mettre fin à la politique de quarantaine à l’hôtel.

Les gens veulent savoir quand ils pourront commencer à organiser des voyages. Les communautés situées le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis veulent plus de précisions concernant les restrictions et la réouverture de la frontière. Les entreprises veulent être en mesure de prendre des décisions avec plus de certitude.

Une lettre publiée le 18 mai 2021, signée par des associations d’entreprises représentant les deux tiers de l’économie canadienne, exige un plan de réouverture sécuritaire et progressif. Quelques jours plus tard, lorsque j’ai demandé au représentant du gouvernement au Sénat comment le gouvernement entendait répondre à cette lettre et quels étaient ses plans de réouverture et de relance, j’ai été déçu – mais pas surpris – par l’absence de véritable réponse.

Je suis encouragé par la pression croissante qui s’exerce sur le gouvernement : on lui demande d’offrir de l’espoir plutôt que d’attiser la peur, d’agir de manière proactive au lieu de se contenter de réagir, et de se montrer plus cohérent au lieu de se contredire.

Le gouvernement fédéral devrait faire preuve de leadership et travailler en étroite consultation avec les provinces et territoires et d’autres intervenants, notamment en ce qui concerne les plans relatifs aux voyages à l’étranger, au retour au travail, à la frontière canado-américaine et au transport transfrontalier.

Ce n’est pas parce que l’on demande un plan que tout rouvrira du jour au lendemain. Le but est d’avoir une stratégie de réouverture pancanadienne, graduelle et sécuritaire, fondée sur la science et assortie de cibles précises. Il existe de nombreux modèles internationaux, notamment la « Roadmap out of Lockdown » du Royaume-Uni, dont le Canada peut s’inspirer pour élaborer sa propre feuille de route.

Nous devrions prendre les meilleurs éléments de ces modèles, assurer l’harmonisation avec les provinces et territoires et avec nos partenaires internationaux, et proposer une voie canadienne. Si le gouvernement fédéral n’exerce pas son rôle de leadership, nous risquons de nous retrouver avec un ensemble de mesures provinciales disparates et de nous faire imposer des normes de voyage internationales.

Bien que la réouverture soit et doive être la préoccupation la plus immédiate du gouvernement, nous ne devons pas perdre de vue nos objectifs économiques à long terme.

Le 2 avril 2020, d’autres collègues et moi avons demandé pour la première fois la création d’un Conseil canadien pour la relance économique (en anglais seulement). Le gouvernement, il faut le reconnaître, a fini par réunir un tel conseil qui a produit un excellent rapport en décembre. Malheureusement, la majeure partie du rapport, y compris les recommandations concernant la mise en place de certaines mesures visant à accroître la prévisibilité, semble avoir été écartée. Il s’agit d’un autre exemple d’excellents rapports présentés à ce gouvernement qui passent aux oubliettes, semble-t-il.

Le gouvernement devrait dépoussiérer le rapport et se mettre au travail. Malgré ce que certains responsables gouvernementaux voudraient nous faire croire, un budget fédéral unique, sans stratégie de croissance à long terme, n’est pas un plan de relance.

Si notre gouvernement fédéral devenait un partenaire du secteur privé, au lieu de lui faire entrave, nous serions plus compétitifs et plus productifs. À tout le moins, le gouvernement fédéral pourrait rendre l’avenir plus certain en s’appuyant – comme il le dit – sur la science et les données.

Si nous jouons bien nos cartes, le Canada peut se préparer à une ère sans précédent d’ingéniosité canadienne et de croissance économique, ce qui est nécessaire si nous voulons rembourser notre dette et accroître notre prospérité.

Des occasions se présentent à nous, et nous devons les saisir. J’ai mentionné plusieurs d’entre elles dans mes écrits dans le passé. Il y a également à l’horizon des risques qui pourraient faire dérailler notre reprise. Le Canada doit se positionner de façon à minimiser les obstacles et à profiter au maximum des occasions qui se présentent dans un monde post-pandémique. Nous n’y parviendrons pas par la force des choses. Nous y arriverons seulement si des gens sérieux se rassemblent et établissent un plan d’action.

Nous savons que les vaccins fonctionnent. Il est plus que temps pour le gouvernement fédéral de faire confiance à la science et de passer de la défense à l’attaque en proposant une stratégie de réouverture et de relance claire, cohérente et fondée sur des données probantes.

Une version similaire de cet article a été publiée dans l’édition du 17 juin du Calgary Herald (en anglais seulement).


Avis aux lecteurs : L’honorable Doug Black a pris sa retraite du Sénat du Canada en octobre 2021. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

Dès le début de la pandémie de coronavirus, et à quelques exceptions près, le gouvernement canadien a été en mode réactif – se repliant continuellement sur la défensive plutôt que de se porter à l’offensive contre le virus. Les mesures qu’il a prises en matière d’équipement de protection individuelle, de restrictions aux frontières, de vaccins et de relance économique ont été lentes et confuses, ce qui a entravé la lutte contre la COVID-19 au Canada.

Maintenant, plus que jamais, les Canadiens ont besoin d’un solide leadership de la part de leur gouvernement. Le déploiement des vaccins s’est enfin accéléré, et nous en voyons les résultats. Si nous faisons confiance à la science qui nous dit que les vaccins fonctionnent – et nous devrions le faire – alors la logique suggère qu’il est prudent de proposer un plan en vue d’un retour responsable à la normale.

La plupart des provinces et territoires canadiens et de nombreux autres pays ont mis en place des stratégies de réouverture solides; pourtant notre gouvernement fédéral se démarque par son inaction. En fait, le gouvernement fédéral n’a même pas accepté la recommandation fondée sur des données probantes de son propre conseil consultatif sur la COVID-19, qui conseille de mettre fin à la politique de quarantaine à l’hôtel.

Les gens veulent savoir quand ils pourront commencer à organiser des voyages. Les communautés situées le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis veulent plus de précisions concernant les restrictions et la réouverture de la frontière. Les entreprises veulent être en mesure de prendre des décisions avec plus de certitude.

Une lettre publiée le 18 mai 2021, signée par des associations d’entreprises représentant les deux tiers de l’économie canadienne, exige un plan de réouverture sécuritaire et progressif. Quelques jours plus tard, lorsque j’ai demandé au représentant du gouvernement au Sénat comment le gouvernement entendait répondre à cette lettre et quels étaient ses plans de réouverture et de relance, j’ai été déçu – mais pas surpris – par l’absence de véritable réponse.

Je suis encouragé par la pression croissante qui s’exerce sur le gouvernement : on lui demande d’offrir de l’espoir plutôt que d’attiser la peur, d’agir de manière proactive au lieu de se contenter de réagir, et de se montrer plus cohérent au lieu de se contredire.

Le gouvernement fédéral devrait faire preuve de leadership et travailler en étroite consultation avec les provinces et territoires et d’autres intervenants, notamment en ce qui concerne les plans relatifs aux voyages à l’étranger, au retour au travail, à la frontière canado-américaine et au transport transfrontalier.

Ce n’est pas parce que l’on demande un plan que tout rouvrira du jour au lendemain. Le but est d’avoir une stratégie de réouverture pancanadienne, graduelle et sécuritaire, fondée sur la science et assortie de cibles précises. Il existe de nombreux modèles internationaux, notamment la « Roadmap out of Lockdown » du Royaume-Uni, dont le Canada peut s’inspirer pour élaborer sa propre feuille de route.

Nous devrions prendre les meilleurs éléments de ces modèles, assurer l’harmonisation avec les provinces et territoires et avec nos partenaires internationaux, et proposer une voie canadienne. Si le gouvernement fédéral n’exerce pas son rôle de leadership, nous risquons de nous retrouver avec un ensemble de mesures provinciales disparates et de nous faire imposer des normes de voyage internationales.

Bien que la réouverture soit et doive être la préoccupation la plus immédiate du gouvernement, nous ne devons pas perdre de vue nos objectifs économiques à long terme.

Le 2 avril 2020, d’autres collègues et moi avons demandé pour la première fois la création d’un Conseil canadien pour la relance économique (en anglais seulement). Le gouvernement, il faut le reconnaître, a fini par réunir un tel conseil qui a produit un excellent rapport en décembre. Malheureusement, la majeure partie du rapport, y compris les recommandations concernant la mise en place de certaines mesures visant à accroître la prévisibilité, semble avoir été écartée. Il s’agit d’un autre exemple d’excellents rapports présentés à ce gouvernement qui passent aux oubliettes, semble-t-il.

Le gouvernement devrait dépoussiérer le rapport et se mettre au travail. Malgré ce que certains responsables gouvernementaux voudraient nous faire croire, un budget fédéral unique, sans stratégie de croissance à long terme, n’est pas un plan de relance.

Si notre gouvernement fédéral devenait un partenaire du secteur privé, au lieu de lui faire entrave, nous serions plus compétitifs et plus productifs. À tout le moins, le gouvernement fédéral pourrait rendre l’avenir plus certain en s’appuyant – comme il le dit – sur la science et les données.

Si nous jouons bien nos cartes, le Canada peut se préparer à une ère sans précédent d’ingéniosité canadienne et de croissance économique, ce qui est nécessaire si nous voulons rembourser notre dette et accroître notre prospérité.

Des occasions se présentent à nous, et nous devons les saisir. J’ai mentionné plusieurs d’entre elles dans mes écrits dans le passé. Il y a également à l’horizon des risques qui pourraient faire dérailler notre reprise. Le Canada doit se positionner de façon à minimiser les obstacles et à profiter au maximum des occasions qui se présentent dans un monde post-pandémique. Nous n’y parviendrons pas par la force des choses. Nous y arriverons seulement si des gens sérieux se rassemblent et établissent un plan d’action.

Nous savons que les vaccins fonctionnent. Il est plus que temps pour le gouvernement fédéral de faire confiance à la science et de passer de la défense à l’attaque en proposant une stratégie de réouverture et de relance claire, cohérente et fondée sur des données probantes.

Une version similaire de cet article a été publiée dans l’édition du 17 juin du Calgary Herald (en anglais seulement).


Avis aux lecteurs : L’honorable Doug Black a pris sa retraite du Sénat du Canada en octobre 2021. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

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