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Le congrès BioMarine à Rimouski, une occasion de tracer la voie d’un avenir durable : Sénateur Forest

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Du 1er au 3 octobre dernier, la Ville de Rimouski a accueilli le huitième congrès international BioMarine qui a réuni 300 acteurs mondiaux provenant de 18 pays à propos du développement de l’économie bleue. Le congrès a accueilli autant des dignitaires, chefs d’État que d’entrepreneurs et investisseurs. Ce congrès visait à transmettre des idées novatrices dans divers secteurs, dont la santé et la nutrition, l’énergie et l’aquaculture, de même qu’à tracer la voie d’un avenir meilleur pour nos communautés, le Canada et le monde. 

Les 250 000 professionnels qui forment cette communauté internationale axée sur la collaboration ont une nouvelle façon de voir l’économie, qu’on appelle l’économie bleue. Deux valeurs sous-tendent le concept d’économie bleue : l’aspect durable de son développement dans le respect de l’environnement, ainsi que la création d’emplois locaux.

Par exemple, ceux qui préconisent un virage vers l’économie bleue veulent remplacer la surpêche par l’élevage de poissons, notamment l’aquaculture. Ils envisagent de se concentrer sur de nouveaux types de bio-ressources marines, qui sont des sources potentielles de molécules aux propriétés uniques pour des applications en sciences de la vie. Ils souhaitent trouver des solutions de remplacement pour certains des produits les plus toxiques utilisés par l’industrie cosmétique et pharmaceutique, qui se retrouvent bien souvent dans nos océans. Ils tentent de trouver des façons d’accroître l’efficacité de nos ports, de nos navires et de la cartographie par satellite et d’améliorer notre mieux‑être et la santé des océans dont nous dépendons tous. Ils examinent également de nouvelles sources d’énergie marine pour que nous puissions enfin nous libérer de notre dépendance aux hydrocarbures.

Ce qui est le plus emballant, c’est que nous en sommes encore au tout début. Le Québec a un potentiel incroyable, avec ses richesses maritimes, pour devenir une plaque tournante de cette nouvelle économie. En plus, ce potentiel appellera à la collaboration et l’expertise de toutes nos régions, et pas seulement les grands centres urbains.

L’an dernier, en tant que maire de Rimouski, j’ai assisté au congrès qui a eu lieu en Norvège, et je savais alors que notre ville était l’endroit idéal pour accueillir le prochain congrès. En effet, puisque Rimouski est la capitale maritime du Québec, nous entretenons déjà une relation profonde avec notre fleuve et l’innovation dans le domaine marin. Les nombreuses institutions phares établies dans notre ville, notamment l’Institut maritime du Québec, l’Institut des sciences de la mer, le Centre de recherche sur les biotechnologies marines et l’Institut Maurice‑Lamontagne, montrent à quel point nous accordons une grande importance à la mer. C’est également grâce au leadership d’acteurs locaux, comme la Société de promotion économique Rimouski-Neigette (SOPER), que peut se déployer tout ce réseau de connaissances et d’innovation.

Et le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour tenir cet événement chez nous.

En effet, compte tenu de l’entrée en vigueur du nouvel accord de libre-échange entre le Canada et l'Europe, d’innombrables débouchés commerciaux s’ouvriront à mesure que les liens transatlantiques se renforceront. Alors que la renégociation de l'ALENA a lieu, de nouveaux et différents partenariats avec nos amis américains au sud de la frontière seront créés. Il nous faut saisir les opportunités qui s’ouvrent à nous.

Puisque nous soulignons cette année le 150e anniversaire du Canada, quelle meilleure façon d’ancrer cette célébration de ceux qui ont fondé notre pays que d’adopter ensemble une nouvelle vision d’avenir durable et audacieuse pour nos régions?

Nous avons donc déployé tous les efforts nécessaires pour que ce congrès ait lieu au Canada cette année, et ce fut un réel succès. Saisissons maintenant les leviers afin de faire rayonner notre expertise dans le domaine maritime, et prenons le virage de l’économie bleue, qui garantira une place de choix pour les scientifiques, entrepreneurs et investisseurs de chez nous sur la scène internationale.

Éric Forest représente la division sénatoriale du Golfe, au Québec. Il est membre du Comité sénatorial des pêches et des océans, du Comité sénatorial des finances nationales et du Comité sénatorial sur la modernisation du Sénat.

Cet article a été publié le 7 octobre, 2017 dans le journal Le Soleil.

Du 1er au 3 octobre dernier, la Ville de Rimouski a accueilli le huitième congrès international BioMarine qui a réuni 300 acteurs mondiaux provenant de 18 pays à propos du développement de l’économie bleue. Le congrès a accueilli autant des dignitaires, chefs d’État que d’entrepreneurs et investisseurs. Ce congrès visait à transmettre des idées novatrices dans divers secteurs, dont la santé et la nutrition, l’énergie et l’aquaculture, de même qu’à tracer la voie d’un avenir meilleur pour nos communautés, le Canada et le monde. 

Les 250 000 professionnels qui forment cette communauté internationale axée sur la collaboration ont une nouvelle façon de voir l’économie, qu’on appelle l’économie bleue. Deux valeurs sous-tendent le concept d’économie bleue : l’aspect durable de son développement dans le respect de l’environnement, ainsi que la création d’emplois locaux.

Par exemple, ceux qui préconisent un virage vers l’économie bleue veulent remplacer la surpêche par l’élevage de poissons, notamment l’aquaculture. Ils envisagent de se concentrer sur de nouveaux types de bio-ressources marines, qui sont des sources potentielles de molécules aux propriétés uniques pour des applications en sciences de la vie. Ils souhaitent trouver des solutions de remplacement pour certains des produits les plus toxiques utilisés par l’industrie cosmétique et pharmaceutique, qui se retrouvent bien souvent dans nos océans. Ils tentent de trouver des façons d’accroître l’efficacité de nos ports, de nos navires et de la cartographie par satellite et d’améliorer notre mieux‑être et la santé des océans dont nous dépendons tous. Ils examinent également de nouvelles sources d’énergie marine pour que nous puissions enfin nous libérer de notre dépendance aux hydrocarbures.

Ce qui est le plus emballant, c’est que nous en sommes encore au tout début. Le Québec a un potentiel incroyable, avec ses richesses maritimes, pour devenir une plaque tournante de cette nouvelle économie. En plus, ce potentiel appellera à la collaboration et l’expertise de toutes nos régions, et pas seulement les grands centres urbains.

L’an dernier, en tant que maire de Rimouski, j’ai assisté au congrès qui a eu lieu en Norvège, et je savais alors que notre ville était l’endroit idéal pour accueillir le prochain congrès. En effet, puisque Rimouski est la capitale maritime du Québec, nous entretenons déjà une relation profonde avec notre fleuve et l’innovation dans le domaine marin. Les nombreuses institutions phares établies dans notre ville, notamment l’Institut maritime du Québec, l’Institut des sciences de la mer, le Centre de recherche sur les biotechnologies marines et l’Institut Maurice‑Lamontagne, montrent à quel point nous accordons une grande importance à la mer. C’est également grâce au leadership d’acteurs locaux, comme la Société de promotion économique Rimouski-Neigette (SOPER), que peut se déployer tout ce réseau de connaissances et d’innovation.

Et le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour tenir cet événement chez nous.

En effet, compte tenu de l’entrée en vigueur du nouvel accord de libre-échange entre le Canada et l'Europe, d’innombrables débouchés commerciaux s’ouvriront à mesure que les liens transatlantiques se renforceront. Alors que la renégociation de l'ALENA a lieu, de nouveaux et différents partenariats avec nos amis américains au sud de la frontière seront créés. Il nous faut saisir les opportunités qui s’ouvrent à nous.

Puisque nous soulignons cette année le 150e anniversaire du Canada, quelle meilleure façon d’ancrer cette célébration de ceux qui ont fondé notre pays que d’adopter ensemble une nouvelle vision d’avenir durable et audacieuse pour nos régions?

Nous avons donc déployé tous les efforts nécessaires pour que ce congrès ait lieu au Canada cette année, et ce fut un réel succès. Saisissons maintenant les leviers afin de faire rayonner notre expertise dans le domaine maritime, et prenons le virage de l’économie bleue, qui garantira une place de choix pour les scientifiques, entrepreneurs et investisseurs de chez nous sur la scène internationale.

Éric Forest représente la division sénatoriale du Golfe, au Québec. Il est membre du Comité sénatorial des pêches et des océans, du Comité sénatorial des finances nationales et du Comité sénatorial sur la modernisation du Sénat.

Cet article a été publié le 7 octobre, 2017 dans le journal Le Soleil.

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