Aller au contenu

Le moment est venu pour le Sénat d’inclure les femmes dans l’hymne national : Sénatrice Lankin

Étiquettes

Le moment est venu pour le Sénat de décider si l’hymne national du Canada s’appliquera à chacun d’entre nous. 

Le projet de loi C-210, qui propose de rendre l’hymne national neutre en anglais en remplaçant « all thy sons » par « all of us », fait l’objet d’un débat au Sénat du Canada depuis 15 mois. Il est grand temps que les sénateurs passent au vote final.

Permettez-moi de vous donner une idée de tout le temps qui s’est écoulé depuis la présentation de ce projet de loi.

Depuis qu’il a été déposé pour la première fois par la sénatrice Nancy Ruth le 15 juin 2016 :

Alors que des femmes de partout au pays nous ont captivés, éduqués et inspirés au cours des 15 derniers mois, un petit groupe de sénateurs qui ne sont pas d’accord avec l’idée que l’hymne national du Canada devrait être neutre sur le plan du genre ont utilisé des tactiques procédurales pour bloquer le vote final.

Malheureusement, je ne suis pas surprise. Ce n’est qu’un détour supplémentaire dans le parcours des femmes canadiennes vers une véritable égalité.  

Pendant le débat sur le projet de loi C-210, nous avons largement entendu parler des caractéristiques nationales déterminantes que les Canadiens ne doivent pas oublier, des périodes formatrices dans l’histoire de notre pays et des expériences, événements et émotions qui nous définissent et nous rendent uniques.

Le fait de reconnaître les femmes comme des personnes est l’un de ces moments décisifs de l’histoire canadienne, mais qui ne s’est pas produit rapidement ou facilement. N’oublions pas que nous sommes en 2017 et que le 100e anniversaire de l’affaire « personne » et le 50e anniversaire de la mise sur pied de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme arrivent à grands pas.

 

N’oublions pas qu’il a fallu près d’un siècle aux femmes de toutes origines pour obtenir le droit de vote dans la structure de gouvernance de notre pays. Lorsque je regarde la Colline du Parlement aujourd’hui, je constate tout le chemin parcouru et tout le chemin qu’il reste à parcourir.

Pendant le débat sur le projet de loi C-210, un collègue au Sénat s’est longuement prononcé contre la modification de notre hymne national en fonction de la « saveur politique » du jour. J’aimerais lui rappeler que l’égalité des femmes n’est pas la « saveur du jour ». Nous nous sommes battues pour être reconnues, pour défendre nos droits et pour maintenir notre égalité d’une génération à l’autre. Cependant, tout semble à refaire à chaque génération.

Des femmes de toutes les cultures et de toutes les origines se sont battues pour que nous accédions aux universités, aux métiers spécialisés et aux syndicats, à la fonction publique, et à toutes sortes d’emplois à temps plein et à temps partiel; aux conseils municipaux, aux assemblées législatives et à la magistrature; tout cela en s’occupant de la vie familiale et en contribuant à nos communautés en tant qu’artistes, athlètes, visionnaires et bénévoles. Nous nous sommes intégrées au tissu social de nos communautés et de notre pays, mais pas à notre hymne national.

Au cours des 30 dernières années, 11 mesures législatives visant à rendre l’hymne national neutre sur le plan du genre ont été présentées. Au cours des 15 dernières années, cinq mesures législatives ont proposé de remplacer « thy sons » par « of us », mais il n’y a toujours pas eu de vote final au Sénat.  

Lors de la Journée de la personne, le 18 octobre, nous commémorerons le jour où un tribunal a affirmé que le Canada doit éviter les « concepts figés », qu’il doit adopter une approche progressiste en ce qui concerne la constitution.

Ceux qui entravent le vote sur le projet de loi C-210 devraient réfléchir à ce que le Canada représente pour eux. Notre pays est-il un concept figé ou une réflexion constante sur ses citoyens et ses accomplissements?

Je crois que nous faisons tous partie de ce pays et que nous méritons tous d’être inclus dans l’hymne national du Canada.

La sénatrice Frances Lankin représente l’Ontario et est marraine du projet de loi C-210, Loi modifiant la Loi sur l’hymne national (genre), au Sénat. Elle est membre du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles, du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, ainsi que le Comité sénatorial sur la modernisation du Sénat.

Cet article a été publié le 4 octobre 2017 dans le journal The Ottawa Citizen (en anglais seulement).

Le moment est venu pour le Sénat de décider si l’hymne national du Canada s’appliquera à chacun d’entre nous. 

Le projet de loi C-210, qui propose de rendre l’hymne national neutre en anglais en remplaçant « all thy sons » par « all of us », fait l’objet d’un débat au Sénat du Canada depuis 15 mois. Il est grand temps que les sénateurs passent au vote final.

Permettez-moi de vous donner une idée de tout le temps qui s’est écoulé depuis la présentation de ce projet de loi.

Depuis qu’il a été déposé pour la première fois par la sénatrice Nancy Ruth le 15 juin 2016 :

Alors que des femmes de partout au pays nous ont captivés, éduqués et inspirés au cours des 15 derniers mois, un petit groupe de sénateurs qui ne sont pas d’accord avec l’idée que l’hymne national du Canada devrait être neutre sur le plan du genre ont utilisé des tactiques procédurales pour bloquer le vote final.

Malheureusement, je ne suis pas surprise. Ce n’est qu’un détour supplémentaire dans le parcours des femmes canadiennes vers une véritable égalité.  

Pendant le débat sur le projet de loi C-210, nous avons largement entendu parler des caractéristiques nationales déterminantes que les Canadiens ne doivent pas oublier, des périodes formatrices dans l’histoire de notre pays et des expériences, événements et émotions qui nous définissent et nous rendent uniques.

Le fait de reconnaître les femmes comme des personnes est l’un de ces moments décisifs de l’histoire canadienne, mais qui ne s’est pas produit rapidement ou facilement. N’oublions pas que nous sommes en 2017 et que le 100e anniversaire de l’affaire « personne » et le 50e anniversaire de la mise sur pied de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme arrivent à grands pas.

 

N’oublions pas qu’il a fallu près d’un siècle aux femmes de toutes origines pour obtenir le droit de vote dans la structure de gouvernance de notre pays. Lorsque je regarde la Colline du Parlement aujourd’hui, je constate tout le chemin parcouru et tout le chemin qu’il reste à parcourir.

Pendant le débat sur le projet de loi C-210, un collègue au Sénat s’est longuement prononcé contre la modification de notre hymne national en fonction de la « saveur politique » du jour. J’aimerais lui rappeler que l’égalité des femmes n’est pas la « saveur du jour ». Nous nous sommes battues pour être reconnues, pour défendre nos droits et pour maintenir notre égalité d’une génération à l’autre. Cependant, tout semble à refaire à chaque génération.

Des femmes de toutes les cultures et de toutes les origines se sont battues pour que nous accédions aux universités, aux métiers spécialisés et aux syndicats, à la fonction publique, et à toutes sortes d’emplois à temps plein et à temps partiel; aux conseils municipaux, aux assemblées législatives et à la magistrature; tout cela en s’occupant de la vie familiale et en contribuant à nos communautés en tant qu’artistes, athlètes, visionnaires et bénévoles. Nous nous sommes intégrées au tissu social de nos communautés et de notre pays, mais pas à notre hymne national.

Au cours des 30 dernières années, 11 mesures législatives visant à rendre l’hymne national neutre sur le plan du genre ont été présentées. Au cours des 15 dernières années, cinq mesures législatives ont proposé de remplacer « thy sons » par « of us », mais il n’y a toujours pas eu de vote final au Sénat.  

Lors de la Journée de la personne, le 18 octobre, nous commémorerons le jour où un tribunal a affirmé que le Canada doit éviter les « concepts figés », qu’il doit adopter une approche progressiste en ce qui concerne la constitution.

Ceux qui entravent le vote sur le projet de loi C-210 devraient réfléchir à ce que le Canada représente pour eux. Notre pays est-il un concept figé ou une réflexion constante sur ses citoyens et ses accomplissements?

Je crois que nous faisons tous partie de ce pays et que nous méritons tous d’être inclus dans l’hymne national du Canada.

La sénatrice Frances Lankin représente l’Ontario et est marraine du projet de loi C-210, Loi modifiant la Loi sur l’hymne national (genre), au Sénat. Elle est membre du Comité sénatorial des affaires juridiques et constitutionnelles, du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense, ainsi que le Comité sénatorial sur la modernisation du Sénat.

Cet article a été publié le 4 octobre 2017 dans le journal The Ottawa Citizen (en anglais seulement).

Étiquettes

Encore plus sur SenCA+

Haut de page