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Lueur d’espoir alors que le monde souligne le 65e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée : sénatrice Martin

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Le 27 avril, lorsque le dirigeant de la Corée du Nord a traversé en un seul pas la ligne de démarcation militaire pour la première fois depuis la signature de l’armistice de la guerre de Corée, je n’en croyais pas mes yeux.

En tant que Canadienne d’origine coréenne, il était vraiment surréel pour moi de regarder à la télévision la rencontre historique entre Kim Jong-un et Moon Jae-in, le président de la Corée du Sud, car je n’ai jamais cru que le jour viendrait. Leur rencontre s’est soldée par la signature de la déclaration de paix, de prospérité et d’unification de Panmunjom sur la péninsule coréenne, qui comprend un engagement à mettre officiellement fin à la guerre de Corée, un conflit interrompu par un cessez‑le‑feu qui se poursuit depuis 65 ans en l’absence d’un traité officiel de paix.

Après 65 années de division et la menace plus récente d’une guerre nucléaire, il semble que la voie de la paix entre les deux parties arrive à un tournant décisif.

Le rapprochement a commencé aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 à Pyeongchang, où les athlètes sud-coréens et nord-coréens ont fait équipe commune à la cérémonie d’ouverture et ont porté un drapeau blanc représentant une Corée unifiée. Le monde a vu ces athlètes de pays adverses entrer dans le stade dans une extraordinaire manifestation d’unité.

Après la rencontre historique entre les dirigeants de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, le monde a assisté à une autre rencontre historique, cette fois‑ci entre Kim et le président américain, Donald Trump. Les deux dirigeants ont discuté de plans pour dénucléariser la péninsule coréenne.

Ces événements sans précédent qui se déroulent actuellement accordent au 27 juillet, soit le 65e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, encore plus d’importance.

Ces développements sont importants pour le Canada. Les Canadiens se sont battus, et ceux qui sont morts pendant cette guerre de trois ans (de 1950 à 1953) sont enterrés en Corée, et il ne faut jamais les oublier. Notre participation militaire et notre contribution au maintien de la paix en Corée ont aidé le pays à prospérer après le cessez‑le‑feu.

J’en ai assez d’entendre que la guerre de Corée est la guerre oubliée. Les millions de familles d’origine coréenne et nos anciens combattants se souviennent sans aucun doute des sacrifices des plus de 26 000 Canadiens qui ont servi en Corée à titre volontaire.

Nous ne devons jamais oublier les vaillants efforts déployés au sol, dans les airs et en mer par les forces canadiennes, dont les actions ont changé le cours de la guerre au nom de la paix et de la liberté.

Notre contribution militaire s’est révélée être la troisième en importance après celles des États-Unis et du Royaume-Uni, et ce fut le troisième plus important déploiement de l’histoire du Canada. Du côté canadien, il y a eu 1 158 victimes, y compris 516 qui sont mortes en défendant la péninsule coréenne et dont les noms sont inscrits dans le Livre du Souvenir de la guerre de Corée sur la Colline du Parlement.

Les dépouilles de 378 Canadiens sont inhumées au cimetière commémorant les morts des Nations Unies, à Pusan, en Corée du Sud.

Beaucoup d’entre eux étaient encore adolescents ou au début de la vingtaine quand ils ont choisi de quitter leur famille pour aller se battre.

Leur service et leur sacrifice n’ont pas été en vain puisque la Corée du Sud est devenue un pays démocratique prospère du G‑20, fière d’être la 12e économie mondiale (et la quatrième en Asie).

Aujourd’hui, quand je parle à des anciens combattants de la guerre de Corée de la récente rencontre historique du 27 avril, ils me disent qu’ils souhaitent une réunification pacifique parce qu’ils savent que la guerre n’était pas finie lorsqu’ils sont partis en 1953 et qu’elle ne l’est toujours pas.

Je me rappelle qu’au début de ma carrière en enseignement à la fin des années 1980, le manuel de sciences sociales d’usage que j’employais n’avait que deux ou trois paragraphes portant sur la guerre de Corée. Je ne crois pas que les choses ont beaucoup changé depuis dans notre système d’éducation pour donner à la guerre de Corée l’importance et l’attention qu’elle mérite dans le programme scolaire.

C’est pour cette raison que j’ai déposé un projet de loi visant à désigner le 27 juillet comme la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au Canada. Le projet de loi, coparrainé par mon collègue le sénateur Joseph Day et par Blaine Calkins à la Chambre, dont le grand-oncle est mort au combat et enterré en Corée, a reçu la sanction royale en 2013 pour donner aux Canadiens l’occasion d’honorer les anciens combattants qui ont servi pendant la guerre et assumé des fonctions de maintien de la paix après l’armistice de 1953.

J’encourage tous les Canadiens faire une pause le 27 juillet chaque année pour penser à nos anciens combattants et à leur sacrifice, pour demeurer optimistes au sujet de la paix sur la péninsule coréenne et pour faire en sorte que la Guerre de Corée ne soit jamais oubliée.

La sénatrice Yonah Martin est la première Canadienne d’ascendance coréenne à siéger au Sénat du Canada et la première parlementaire canado-coréenne dans l’histoire du Canada. Elle représente la Colombie-Britannique au Sénat.

Cet article a été publié le 26 juillet, 2018 dans le journal the Vancouver Sun (en anglais seulement).

Le 27 avril, lorsque le dirigeant de la Corée du Nord a traversé en un seul pas la ligne de démarcation militaire pour la première fois depuis la signature de l’armistice de la guerre de Corée, je n’en croyais pas mes yeux.

En tant que Canadienne d’origine coréenne, il était vraiment surréel pour moi de regarder à la télévision la rencontre historique entre Kim Jong-un et Moon Jae-in, le président de la Corée du Sud, car je n’ai jamais cru que le jour viendrait. Leur rencontre s’est soldée par la signature de la déclaration de paix, de prospérité et d’unification de Panmunjom sur la péninsule coréenne, qui comprend un engagement à mettre officiellement fin à la guerre de Corée, un conflit interrompu par un cessez‑le‑feu qui se poursuit depuis 65 ans en l’absence d’un traité officiel de paix.

Après 65 années de division et la menace plus récente d’une guerre nucléaire, il semble que la voie de la paix entre les deux parties arrive à un tournant décisif.

Le rapprochement a commencé aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 à Pyeongchang, où les athlètes sud-coréens et nord-coréens ont fait équipe commune à la cérémonie d’ouverture et ont porté un drapeau blanc représentant une Corée unifiée. Le monde a vu ces athlètes de pays adverses entrer dans le stade dans une extraordinaire manifestation d’unité.

Après la rencontre historique entre les dirigeants de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, le monde a assisté à une autre rencontre historique, cette fois‑ci entre Kim et le président américain, Donald Trump. Les deux dirigeants ont discuté de plans pour dénucléariser la péninsule coréenne.

Ces événements sans précédent qui se déroulent actuellement accordent au 27 juillet, soit le 65e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée, encore plus d’importance.

Ces développements sont importants pour le Canada. Les Canadiens se sont battus, et ceux qui sont morts pendant cette guerre de trois ans (de 1950 à 1953) sont enterrés en Corée, et il ne faut jamais les oublier. Notre participation militaire et notre contribution au maintien de la paix en Corée ont aidé le pays à prospérer après le cessez‑le‑feu.

J’en ai assez d’entendre que la guerre de Corée est la guerre oubliée. Les millions de familles d’origine coréenne et nos anciens combattants se souviennent sans aucun doute des sacrifices des plus de 26 000 Canadiens qui ont servi en Corée à titre volontaire.

Nous ne devons jamais oublier les vaillants efforts déployés au sol, dans les airs et en mer par les forces canadiennes, dont les actions ont changé le cours de la guerre au nom de la paix et de la liberté.

Notre contribution militaire s’est révélée être la troisième en importance après celles des États-Unis et du Royaume-Uni, et ce fut le troisième plus important déploiement de l’histoire du Canada. Du côté canadien, il y a eu 1 158 victimes, y compris 516 qui sont mortes en défendant la péninsule coréenne et dont les noms sont inscrits dans le Livre du Souvenir de la guerre de Corée sur la Colline du Parlement.

Les dépouilles de 378 Canadiens sont inhumées au cimetière commémorant les morts des Nations Unies, à Pusan, en Corée du Sud.

Beaucoup d’entre eux étaient encore adolescents ou au début de la vingtaine quand ils ont choisi de quitter leur famille pour aller se battre.

Leur service et leur sacrifice n’ont pas été en vain puisque la Corée du Sud est devenue un pays démocratique prospère du G‑20, fière d’être la 12e économie mondiale (et la quatrième en Asie).

Aujourd’hui, quand je parle à des anciens combattants de la guerre de Corée de la récente rencontre historique du 27 avril, ils me disent qu’ils souhaitent une réunification pacifique parce qu’ils savent que la guerre n’était pas finie lorsqu’ils sont partis en 1953 et qu’elle ne l’est toujours pas.

Je me rappelle qu’au début de ma carrière en enseignement à la fin des années 1980, le manuel de sciences sociales d’usage que j’employais n’avait que deux ou trois paragraphes portant sur la guerre de Corée. Je ne crois pas que les choses ont beaucoup changé depuis dans notre système d’éducation pour donner à la guerre de Corée l’importance et l’attention qu’elle mérite dans le programme scolaire.

C’est pour cette raison que j’ai déposé un projet de loi visant à désigner le 27 juillet comme la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au Canada. Le projet de loi, coparrainé par mon collègue le sénateur Joseph Day et par Blaine Calkins à la Chambre, dont le grand-oncle est mort au combat et enterré en Corée, a reçu la sanction royale en 2013 pour donner aux Canadiens l’occasion d’honorer les anciens combattants qui ont servi pendant la guerre et assumé des fonctions de maintien de la paix après l’armistice de 1953.

J’encourage tous les Canadiens faire une pause le 27 juillet chaque année pour penser à nos anciens combattants et à leur sacrifice, pour demeurer optimistes au sujet de la paix sur la péninsule coréenne et pour faire en sorte que la Guerre de Corée ne soit jamais oubliée.

La sénatrice Yonah Martin est la première Canadienne d’ascendance coréenne à siéger au Sénat du Canada et la première parlementaire canado-coréenne dans l’histoire du Canada. Elle représente la Colombie-Britannique au Sénat.

Cet article a été publié le 26 juillet, 2018 dans le journal the Vancouver Sun (en anglais seulement).

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