Aller au contenu

Lutte contre les changements climatiques — le site C fait partie de la solution : Sénateur Neufeld

Étiquettes

Avis aux lecteurs : L’honorable Richard Neufeld est retraité du Sénat du Canada depuis novembre 2019. Apprenez-en davantage​ sur son travail au Parlement.

La British Columbia Utilities Commission a publié récemment son rapport sur le projet de production d’énergie propre du site C, d’une capacité de 1 100 mégawatts, qui est déjà en construction. La Commission devait examiner, entre autres, les répercussions de trois scénarios soit la suspension, la réalisation ou l’annulation du projet (cette dernière éventualité comprenant les travaux de remise en état requis). Je comprends que la Commission n’avait pas pour rôle de prendre position sur le dossier, mais simplement d’analyser les faits et d’en faire rapport.

Dans le cadre d’un exercice du genre, toutefois, les faits ne donnent pas à eux seuls un portrait complet de la situation. Les hypothèses, les cadres de modélisation et les projections doivent également entrer en ligne de compte dans l’analyse d’un dossier aussi complexe. Afin de se livrer à une évaluation éclairée, la Commission devait s’appuyer sur un large éventail de projections, notamment en ce qui concerne la demande et la production futures d’électricité, le coût des énergies renouvelables, etc. En fait, le mot « likely » (probablement) apparaît 61 fois dans le rapport, ce qui prouve que diverses hypothèses ont été prises en considération.

Cela dit, je regrette que la Commission n’ait pas tenu compte, durant son étude et dans son rapport, du contexte plus général des changements climatiques, de l’Accord de Paris de 2015 et du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques de 2016, que la Colombie‑Britannique a signé. Différents gouvernements provinciaux — passés et présents —  ont fait de la lutte contre les changements climatiques et de la réduction des émissions de GES des éléments clés de leur mandat. Il en sera sans doute de même à l’avenir, comme le montrent les efforts des gouvernements fermement engagés dans cette voie.

Pourtant, la Commission refuse clairement, comme elle l’affirme dans sa conclusion (page 186), de prendre position sur des stratégies d’atténuation, par exemple, sur la possibilité de mettre à jour les politiques publiques pour qu’elles permettent d’atténuer les risques tout en répondant aux futurs besoins en énergie. Que la Commission refuse ne serait‑ce que d’examiner d’éventuelles politiques publiques sur la lutte contre les changements climatiques, je dois dire que j’ai du mal à l’accepter.

En fait, le risque, selon moi, c’est d’étudier le projet du site C sans tenir compte des changements climatiques. Le site C peut aider à réduire les émissions de GES et procurer aux Britanno‑Colombiens un approvisionnement sécuritaire en électricité propre. De plus, il s’agit d’un projet qui fait avancer la lutte contre les changements climatiques, et qui cadre bien avec la loi provinciale sur l’énergie propre.

La Commission dit dans son rapport que « les politiques publiques concernant l’électrification pourraient avoir comme effet de stimuler la demande ». Bien sûr que ce serait possible! Et à mon avis, c’est assuré.

Il est mentionné dans le rapport que, selon BC Hydro, « les initiatives qui ciblent la réduction des émissions de GES grâce à l’électrification des systèmes alimentés aux combustibles fossiles (comme les véhicules électriques ou les systèmes de chauffage des bâtiments électriques) présentent un potentiel nouveau et important de satisfaction de la demande ». Mais la Commission a choisi de ne pas en tenir compte.

L’électrification de l’économie est une mesure clé de réduction des émissions de GES qui reçoit l’appui de nombreux experts. Le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles s’en est rendu compte dans le cadre de son étude approfondie sur les défis, les coûts et les possibilités de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Par exemple, on s’attend à ce que la part de marché des véhicules électriques continue d’augmenter. Le site C pourrait être une source fiable d’électricité propre pour ces véhicules. Il pourrait aussi aider les grands producteurs d’émissions de GES à réduire leurs émissions.

La Commission reconnaît au final que le gouvernement doit tenir compte d’autres répercussions possibles dans son examen des scénarios de réalisation et d’annulation du projet du site C. Comme elle l’indique, « les deux scénarios suscitent des risques qui sont difficiles à quantifier ». En effet, les risques sont difficiles à mesurer, mais ils seront bien plus grands si nous refusons de considérer ce projet d’énergie propre.

La ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique a elle‑même convenu récemment que le site C « faisait partie de la solution » lors d’échanges concernant les changements climatiques et le besoin de trouver de nouvelles sources d’énergie propre en cette ère d’électrification croissante de l’économie. Il serait vraiment dommage que le nouveau gouvernement mette fin au projet du site C sans l’analyser selon la perspective des changements climatiques.

Le sénateur Richard Neufeld représente la Colombie‑Britannique. Il a représenté la circonscription de Peace River North à l’Assemblée législative de la Colombie‑Britannique de 1991 à 2008. Il a été ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières de 2001 à 2009.

Cet article a été publié le 22 novembre 2017 dans le journal The Vancouver Sun (en anglais seulement).

Avis aux lecteurs : L’honorable Richard Neufeld est retraité du Sénat du Canada depuis novembre 2019. Apprenez-en davantage​ sur son travail au Parlement.

La British Columbia Utilities Commission a publié récemment son rapport sur le projet de production d’énergie propre du site C, d’une capacité de 1 100 mégawatts, qui est déjà en construction. La Commission devait examiner, entre autres, les répercussions de trois scénarios soit la suspension, la réalisation ou l’annulation du projet (cette dernière éventualité comprenant les travaux de remise en état requis). Je comprends que la Commission n’avait pas pour rôle de prendre position sur le dossier, mais simplement d’analyser les faits et d’en faire rapport.

Dans le cadre d’un exercice du genre, toutefois, les faits ne donnent pas à eux seuls un portrait complet de la situation. Les hypothèses, les cadres de modélisation et les projections doivent également entrer en ligne de compte dans l’analyse d’un dossier aussi complexe. Afin de se livrer à une évaluation éclairée, la Commission devait s’appuyer sur un large éventail de projections, notamment en ce qui concerne la demande et la production futures d’électricité, le coût des énergies renouvelables, etc. En fait, le mot « likely » (probablement) apparaît 61 fois dans le rapport, ce qui prouve que diverses hypothèses ont été prises en considération.

Cela dit, je regrette que la Commission n’ait pas tenu compte, durant son étude et dans son rapport, du contexte plus général des changements climatiques, de l’Accord de Paris de 2015 et du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques de 2016, que la Colombie‑Britannique a signé. Différents gouvernements provinciaux — passés et présents —  ont fait de la lutte contre les changements climatiques et de la réduction des émissions de GES des éléments clés de leur mandat. Il en sera sans doute de même à l’avenir, comme le montrent les efforts des gouvernements fermement engagés dans cette voie.

Pourtant, la Commission refuse clairement, comme elle l’affirme dans sa conclusion (page 186), de prendre position sur des stratégies d’atténuation, par exemple, sur la possibilité de mettre à jour les politiques publiques pour qu’elles permettent d’atténuer les risques tout en répondant aux futurs besoins en énergie. Que la Commission refuse ne serait‑ce que d’examiner d’éventuelles politiques publiques sur la lutte contre les changements climatiques, je dois dire que j’ai du mal à l’accepter.

En fait, le risque, selon moi, c’est d’étudier le projet du site C sans tenir compte des changements climatiques. Le site C peut aider à réduire les émissions de GES et procurer aux Britanno‑Colombiens un approvisionnement sécuritaire en électricité propre. De plus, il s’agit d’un projet qui fait avancer la lutte contre les changements climatiques, et qui cadre bien avec la loi provinciale sur l’énergie propre.

La Commission dit dans son rapport que « les politiques publiques concernant l’électrification pourraient avoir comme effet de stimuler la demande ». Bien sûr que ce serait possible! Et à mon avis, c’est assuré.

Il est mentionné dans le rapport que, selon BC Hydro, « les initiatives qui ciblent la réduction des émissions de GES grâce à l’électrification des systèmes alimentés aux combustibles fossiles (comme les véhicules électriques ou les systèmes de chauffage des bâtiments électriques) présentent un potentiel nouveau et important de satisfaction de la demande ». Mais la Commission a choisi de ne pas en tenir compte.

L’électrification de l’économie est une mesure clé de réduction des émissions de GES qui reçoit l’appui de nombreux experts. Le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles s’en est rendu compte dans le cadre de son étude approfondie sur les défis, les coûts et les possibilités de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Par exemple, on s’attend à ce que la part de marché des véhicules électriques continue d’augmenter. Le site C pourrait être une source fiable d’électricité propre pour ces véhicules. Il pourrait aussi aider les grands producteurs d’émissions de GES à réduire leurs émissions.

La Commission reconnaît au final que le gouvernement doit tenir compte d’autres répercussions possibles dans son examen des scénarios de réalisation et d’annulation du projet du site C. Comme elle l’indique, « les deux scénarios suscitent des risques qui sont difficiles à quantifier ». En effet, les risques sont difficiles à mesurer, mais ils seront bien plus grands si nous refusons de considérer ce projet d’énergie propre.

La ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique a elle‑même convenu récemment que le site C « faisait partie de la solution » lors d’échanges concernant les changements climatiques et le besoin de trouver de nouvelles sources d’énergie propre en cette ère d’électrification croissante de l’économie. Il serait vraiment dommage que le nouveau gouvernement mette fin au projet du site C sans l’analyser selon la perspective des changements climatiques.

Le sénateur Richard Neufeld représente la Colombie‑Britannique. Il a représenté la circonscription de Peace River North à l’Assemblée législative de la Colombie‑Britannique de 1991 à 2008. Il a été ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières de 2001 à 2009.

Cet article a été publié le 22 novembre 2017 dans le journal The Vancouver Sun (en anglais seulement).

Étiquettes

Encore plus sur SenCA+

Haut de page