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Perspectives — Du 16 au 18 octobre 2018

La semaine dernière au Sénat : L’affaire « personne », le commerce international, les chênes de la crête de Vimy et la situation au Myanmar


Gouvernement

Récemment, nous avons célébré la Journée de l’affaire « personne » au Canada. Le 18 octobre a marqué le 89e anniversaire de la décision historique par laquelle le gouvernement a reconnu que les Canadiennes étaient des « personnes » sous le régime des lois. Cette désignation leur accordait le droit d’être nommées au Sénat.

En luttant sans relâche pour l’égalité des femmes, Emily Murphy, Nellie McClung, Irene Parlby, Louise McKinney et Henrietta Muir Edwards, les « Célèbres cinq », ont mis le Canada sur la voie de la véritable démocratie.

L’affaire « personne » a marqué une étape importante pour l’égalité des femmes et elle a ouvert la porte aux femmes qui ont pu dès lors participer à notre démocratie et à nos institutions parlementaires. Bien que de grands progrès aient été accomplis depuis que les Célèbres cinq ont gagné leur cause historique, il reste du travail à faire afin que toutes les personnes, quelle que soit leur identité de genre, puissent prendre part librement et pleinement à la vie de notre société.

Au cours du mois dernier, sept personnes éminentes de la population canadienne ont été nommées sénateurs indépendants. Quatre de ces personnes sont des femmes : Beverley Busson, Paula Simons, Patti LaBoucane-Benson et Josée Forest-Niesing. Cela porte le nombre total des sénatrices à 46, ce qui équivaut à 45 % des 101 sénateurs et sénatrices actuellement en poste.

L’héritage laissé par les Célèbres cinq demeure d’actualité. Le pays est plus près que jamais de compter autant de femmes que d’hommes au Sénat. Le processus actuel de nomination au Sénat fait en sorte que les sénateurs sont indépendants, reflètent la diversité du Canada, et peuvent s’attaquer au vaste éventail de défis et d’opportunités auxquels notre pays est confronté.

L’égalité universelle revêt une importance primordiale. Il appartient à chaque membre de la population canadienne d’aider à édifier une démocratie au sein de laquelle la voix de chacun est entendue.


Opposition

Le Sénat étudiera finalement le projet de loi C-79, Loi portant mise en œuvre de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste entre le Canada, l’Australie, le Brunéi, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam, autrement appelée Loi de mise en œuvre de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (APTGP).

L’APTGP remplace l’accord de PTP original signé par le gouvernement Harper. Il offre au Canada une formidable occasion d’établir une relation de libre-échange avec 11 économies clés de la région de l’Asie-Pacifique.

Les partenaires de l’APTGP ont ensemble une population de 495 millions de personnes, et leur produit intérieur brut (PIB) combiné atteint 13,5 billions de dollars canadiens, soit 13,5 % du PIB mondial.

Les analystes prédisent que la ratification de l’APTGP fera croître l’économie canadienne d’environ 4,2 milliards de dollars grâce à l’accès préférentiel à ces marchés. Les gains escomptés profiteront à toute une gamme de secteurs, y compris les services financiers, l’industrie du poisson et des fruits de mer, la foresterie, l’agriculture et l’agroalimentaire ainsi que les métaux et les minéraux.

Les six premiers pays qui ratifieront l’accord influeront sur la cadence à laquelle les tarifs seront réduits pour ceux qui le ratifieront plus tard.

Si le Canada ne fait pas partie de ce premier groupe, ses concurrents profiteront de réductions tarifaires pendant que les entreprises canadiennes feront face à des obstacles plus élevés. Si le Canada ratifie l’accord maintenant, nos entreprises auront une meilleure chance de devenir des fournisseurs de choix dans ces importants marchés.

Le Sénat doit maintenant composer avec un échéancier très serré pour étudier le projet de loi C‑79, parce que le gouvernement a tardé à faire avancer les choses.


Libéraux indépendants au Sénat

L’an dernier, à l’occasion du 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy, Jim Landry de Saint John (Nouveau-Brunswick) a organisé la plantation de près de 100 chênes de la crête de Vimy dans toute l’Île-du-Prince-Édouard et dans ma province natale, le Nouveau-Brunswick. Cette année, il continue à rendre hommage aux vétérans de la Première Guerre mondiale en parcourant 1 000 km à bicyclette en Belgique et en France afin de recueillir des fonds pour la Société Alzheimer à Saint John. Il a appelé sa campagne « Les 1 000 km de la mémoire » (1 000 km Memory Ride).

Jim Landry a en fait commencé son périple dans l’Île-du-Prince Édouard et au Nouveau-Brunswick le 20 septembre, en parcourant 400 km à bicyclette dans ces provinces et en plantant des chênes lors de cérémonies qui se tenaient tout au long de son chemin. Il est arrivé à Ypres le 1er octobre et y a pris livraison de sa bicyclette pour effectuer le segment européen de son itinéraire.

Au cours des dix jours suivants, Jim a parcouru 600 km en Belgique et en France; il a pris le temps de visiter les champs de bataille et les monuments qui se trouvaient sur son parcours et il a diffusé des photos et des vidéos émouvantes de son voyage sur sa page Facebook. Il a terminé son voyage en plantant son chêne de la crête de Vimy dans un parc de la ville d’Arras, non loin du Mémorial national du Canada à Vimy.

D’année en année, des particuliers, comme Jim Landry qui accomplit son périple du souvenir à travers les anciens champs de bataille de la France et de la Belgique, rendent hommage à ceux qui ont consenti à l’ultime sacrifice.


Groupe des sénateurs indépendants

Le 2 octobre, le Sénat a adopté à l’unanimité une motion affirmant que des crimes contre l’humanité et un génocide avaient été commis par les forces armées du Myanmar contre les Rohingyas et d’autres minorités ethniques. La motion révoque aussi la citoyenneté canadienne d’honneur qui avait été accordée à Aung San Suu Kyi. Les sénateurs se sont joints à leurs collègues de la Chambre des communes pour parler d’une seule et même voix au Parlement à cet égard.

Nous devons diffuser un message clair, ici au Canada et partout dans le monde : quiconque se fait complice d’un acte de génocide n’est pas bienvenu ici, certainement pas à titre de citoyen d’honneur de notre pays. En dépouillant Aung San Suu Kyi de sa citoyenneté canadienne d’honneur, notre pays diffuse un message important. Elle a aidé à priver des milliers de Rohingyas de leur sécurité et de leur citoyenneté. Ils ont été forcés de fuir, ils ont été assassinés et violés et ils ont été précipités dans leur situation déplorable actuelle. C’est là un message approprié à envoyer à cette dirigeante, au Myanmar et au monde entier.

La crise n’est pas terminée. En date d’août 2018, près de 2 000 Rohingyas s’enfuyaient encore tous les mois vers le Bangladesh à la suite de la violence et de l’oppression qui sévissent toujours. Une crise humanitaire persiste : des centaines de milliers de personnes vivent encore dans des camps de réfugiés. Le Canada doit continuer à appuyer les initiatives humanitaires et les efforts de paix dans la région.

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