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Perspectives — Du 2-4 avril 2019

La semaine dernière au Sénat : la promotion de la participation citoyenne, la défense des intérêts des familles touchées par l’autisme et la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers.


Gouvernement

Les Canadiens n’hésitent pas à dire ce qu’ils pensent aux sénateurs.

Nous apprécions l’apport des Canadiens qui prennent le temps de nous faire part de leurs opinions, que ce soit lorsque nous examinons les lois, suggérons des améliorations à apporter aux projets de loi ou lançons des débats sur des enjeux d’importance nationale.

Deux projets de loi récents, soit les projets de loi C-69 et C-262, ont suscité beaucoup – et je dis bien beaucoup – de commentaires pertinents de la part des Canadiens. Le projet de loi C-69 porte sur les évaluations environnementales et le projet de loi C-262 vise à harmoniser les lois du Canada avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Je n’ai pas manqué de lire les messages reçus et j’apprécie les efforts que font les gens pour communiquer avec le Sénat au sujet des questions qui leur tiennent à cœur.

Les efforts de sensibilisation constituent un aspect important du rôle du Sénat. La démocratie canadienne y gagne lorsque les citoyens ont l’occasion de parfaire leur connaissance du fonctionnement de leur Parlement et des moyens à leur disposition pour contribuer au travail du Parlement. Il n’y a rien de plus facile que d’écrire à un sénateur : une lettre adressée à un sénateur ne requiert aucun timbre et le courriel reste toujours une option efficace.

Par ailleurs, les Canadiens peuvent maintenant observer le Sénat à l’œuvre grâce à la diffusion Web et à la télédiffusion.

Le Sénat du Canada a également lancé une initiative jeunesse, S’ENgage, pour aider les jeunes Canadiens à mieux connaître le Sénat. L’an dernier, le programme S’ENgage a permis aux sénateurs d’entrer en contact avec plus de 6 000 étudiants de partout au pays.

La sensibilisation et la participation citoyenne active ne représentent qu’un des moyens que le Sénat du Canada utilise pour accroître sa responsabilité, sa transparence et sa pertinence dans la vie des Canadiens.


Opposition

Le Comité sénatorial des transports et des communications est revenu sur sa décision et a décidé de se rendre en Saskatchewan et en Alberta pour discuter des répercussions que le projet de loi C-48, la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers, aura sur la vie des Canadiens qui vivent à l’extérieur de la Colombie-Britannique.

Les répercussions de ce projet de loi émanant du gouvernement s’étendront bien au-delà des frontières de la Colombie-Britannique. Il est donc bon que les sénateurs entendent le point de vue des gens dont le gagne-pain sera compromis si le C-48 est adopté sans amendement.

De plus, le Président a déclaré irrecevable l’amendement que le sénateur Harder voulait apporter à notre motion portant que le Comité des affaires juridiques et constitutionnelles examine si le premier ministre a exercé des pressions indues sur l’ancienne procureure générale dans l’affaire SNC‑Lavalin. Nous avons vu clair dans la tactique dilatoire adoptée par le gouvernement et j’ai hâte que le débat se poursuive dans ce dossier.

Enfin, je trouve encourageant que le sénateur Harder ait retiré sa motion qui aurait imposé l’attribution de temps aux 11 projets de loi d’initiative ministérielle dont la Chambre rouge est actuellement saisie. Il est important que les sénateurs puissent s’acquitter de leurs responsabilités constitutionnelles.

Mentionnons aussi que nous accueillerons bientôt la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, qui s’adressera au Comité sénatorial des transports et des communications au sujet du projet de loi C-48. Les sénateurs conservateurs souhaitent vivement entendre une diversité d’opinions en provenance de l’Ouest canadien, où ce projet de loi déraisonnable met en péril les moyens de subsistance des gens.


Libéraux au Sénat

La semaine dernière, j’ai eu le privilège de prendre la parole au Sénat pour souligner la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, le 2 avril.

Il y a 12 ans, le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie a publié le rapport Payer maintenant ou payer plus tard : les familles d’enfants autistes en crise. Pourtant, plus d’une décennie plus tard, l’accès aux services liés à l’autisme demeure inégal à travers le pays.

Ce n’est pas à la hauteur de ce que nous sommes comme nation. Pourquoi avons-nous tant de mal à établir des politiques et à fournir des services de façon équitable à tous les Canadiens atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA)? Pourquoi ne pouvons-nous pas garantir à la plupart des gens atteints de TSA un avenir où ils pourront exploiter leur plein potentiel? À mon avis, cela s’explique par le fait que nos dirigeants ne savent pas écouter, ne s’intéressent pas à ce qui se fait ailleurs à ce chapitre, ne savent pas en quoi consiste une consultation rigoureuse et ne sont pas disposés à collaborer de façon non partisane.

Cette approche adoptée par nos décideurs est inacceptable. Les provinces et les territoires ont besoin d’une orientation claire.

Ils ont besoin d’un plan d’action et d’une approche axée sur la collaboration et le leadership avec le gouvernement fédéral. Nous devons nous asseoir à la même table, et innover et élaborer une stratégie nationale sur l’autisme. Je ne cesserai jamais de plaider la cause des familles aux prises avec l’autisme, mais j’en ai assez de me battre pour qu’on porte attention aux difficultés bien réelles auxquelles sont confrontées ces familles.

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