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Réduire l’utilisation du plastique pour renforcer l’environnement et stimuler l’économie : sénatrice Galvez

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La semaine dernière, nous avons souligné la Semaine canadienne de l’environnement, une occasion de réfléchir à l’influence qu’exerce l’humanité sur le monde naturel et à ce que chacun d’entre nous peut faire afin de préserver notre planète pour les générations futures.

Malheureusement, bien souvent, nous n’allons pas plus loin que l’étape de la réflexion une fois que nos préoccupations quotidiennes recommencent à dominer nos pensées.

C’est une erreur.

Non seulement parce qu’en agissant ainsi nous ne tenons pas compte des dommages durables que nous infligeons à la Terre, mais aussi parce que nous courrons le risque de nous trouver devant des conséquences économiques catastrophiques.

Un reportage récent de la BBC [en anglais seulement] décrit l’idée d’une « bulle du carbone » qui pourrait priver l’économie mondiale d’une somme de 1,4 billion de dollars d’ici 2035, soit une perte encore plus importante que celle qui a découlé de la crise financière de 2008, et ce sera le cas seulement si aucune nouvelle mesure de protection de l’environnement n’est prise.

L’article, dans lequel est cité un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, indique que les exportateurs de combustibles fossiles du Canada et des États‑Unis seront les plus grands perdants lorsque cette bulle éclatera. En effet, le rapport laisse entendre que l’augmentation de l’efficacité énergétique et le développement de technologies à faibles émissions de carbone donneront lieu à la vente rapide des réserves de pétrole et de gaz.

Le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles étudie la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, une transition qu’il faut mettre en œuvre de toute urgence si nous voulons que le Canada évite cette bulle du carbone.

Le Canada dépend encore grandement des combustibles fossiles, et le secteur pétrolier et gazier apporte des milliards de dollars à l’économie canadienne. Cela dit, ce secteur reçoit également des subventions financées par les contribuables, ce qui fera en sorte qu’il sera encore plus difficile pour le Canada de s’en sortir indemne, si la bulle éclate.

Pour nous engager dans la bonne voie, nous devons immédiatement cibler un type de pollution en particulier.

Le plastique.

La réduction de l’utilisation du plastique marquerait non seulement un pas prometteur qui nous éloignerait d’une économie axée sur le carbone, nous verrions aussi immédiatement des répercussions positives sur l’environnement.

Les plastiques à usage unique, en particulier, constituent une source de pollution extrêmement dommageable. Un sac ou une paille que nous n’utilisons que pendant quelques minutes se retrouvera dans l’environnement pendant des centaines d’années, car ces produits ne sont pas biodégradables.

Même si nous ne pensons plus à ces produits une fois que nous les avons jetés, il n’en demeure pas moins que des millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans.

Et il y reste.

Le Grand vortex de déchets du Pacifique, par exemple, est une accumulation de plastique dans l’océan Pacifique qui est de la même superficie que le Québec. Ces déchets contaminent l’eau jusqu’à une profondeur de 20 mètres et représentent une grave menace pour la santé des organismes marins.

De plus en plus souvent, nous apprenons que des baleines se sont échouées sur les plages et que leur estomac était rempli de sacs de plastique. Environ 87 % des oiseaux marins de l’Arctique ont ingéré du plastique. Souvent, l’ingestion de plastique par les mammifères et les oiseaux marins est la cause de leur décès.

L’Organisation de coopération et de développement économiques estime qu’environ 12 millions de tonnes de plastique contaminent les océans chaque année. Pour mettre ce chiffre en perspective, cela revient à dire qu’il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans l’océan d’ici 2050.

D’autres pays donnent l’exemple en ce qui concerne la réduction de la pollution par le plastique. Par exemple, la Grande-Bretagne a annoncé son intention d’interdire les pailles en plastique. Quant à la Commission européenne, elle entend interdire les ustensiles, les assiettes, les pailles et les bâtonnets en plastique, entre autres, qui représentent 70 % des déchets marins en Europe. La semaine dernière, le Chili a adopté un projet de loi qui vise à interdire l’utilisation des sacs de plastique à usage unique. L’Inde, de son côté, a annoncé qu’elle éliminera tous les plastiques à usage unique.

Plus près d’ici, Montréal et Victoria ont interdit les sacs de plastique à usage unique, et des entreprises de Toronto et de l’Île‑du‑Prince‑Édouard ont cessé d’utiliser des pailles jetables.

Le Canada a l’occasion de donner l’exemple en prenant des mesures concrètes pour interdire l’utilisation des plastiques à usage unique. Il pourra ainsi réduire la pollution et contribuer à protéger les milieux naturels du monde, qui sont en péril en raison des effets des changements climatiques.

Puisque nous sommes aux portes d’un renouveau en ce qui concerne les énergies propres, nous pouvons établir un équilibre entre la protection de l’environnement et la stabilité économique. En effet, la menace que représente la bulle du carbone nous porte à croire qu’il est essentiel de protéger l’environnement pour assurer la stabilité économique.

Il est préférable de payer pour lutter contre la pollution et protéger l’environnement que d’assumer les coûts prohibitifs du statu quo et de devoir s’attaquer aux résultats potentiellement catastrophiques d’une utilisation illimitée des ressources.

Oh et quel était le thème de la Semaine de l’environnement cette année?

Réduire la pollution par le plastique.

La sénatrice Rosa Galvez, Ph.D., P.Eng., représente la division sénatoriale de Bedford au Québec. Elle est l’une des principales spécialistes du Canada dans le domaine de la lutte contre la pollution et elle préside le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. 

Cet article a été publié le 13 juin 2018 dans le journal The Hill Times (en anglais seulement).

La semaine dernière, nous avons souligné la Semaine canadienne de l’environnement, une occasion de réfléchir à l’influence qu’exerce l’humanité sur le monde naturel et à ce que chacun d’entre nous peut faire afin de préserver notre planète pour les générations futures.

Malheureusement, bien souvent, nous n’allons pas plus loin que l’étape de la réflexion une fois que nos préoccupations quotidiennes recommencent à dominer nos pensées.

C’est une erreur.

Non seulement parce qu’en agissant ainsi nous ne tenons pas compte des dommages durables que nous infligeons à la Terre, mais aussi parce que nous courrons le risque de nous trouver devant des conséquences économiques catastrophiques.

Un reportage récent de la BBC [en anglais seulement] décrit l’idée d’une « bulle du carbone » qui pourrait priver l’économie mondiale d’une somme de 1,4 billion de dollars d’ici 2035, soit une perte encore plus importante que celle qui a découlé de la crise financière de 2008, et ce sera le cas seulement si aucune nouvelle mesure de protection de l’environnement n’est prise.

L’article, dans lequel est cité un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, indique que les exportateurs de combustibles fossiles du Canada et des États‑Unis seront les plus grands perdants lorsque cette bulle éclatera. En effet, le rapport laisse entendre que l’augmentation de l’efficacité énergétique et le développement de technologies à faibles émissions de carbone donneront lieu à la vente rapide des réserves de pétrole et de gaz.

Le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles étudie la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, une transition qu’il faut mettre en œuvre de toute urgence si nous voulons que le Canada évite cette bulle du carbone.

Le Canada dépend encore grandement des combustibles fossiles, et le secteur pétrolier et gazier apporte des milliards de dollars à l’économie canadienne. Cela dit, ce secteur reçoit également des subventions financées par les contribuables, ce qui fera en sorte qu’il sera encore plus difficile pour le Canada de s’en sortir indemne, si la bulle éclate.

Pour nous engager dans la bonne voie, nous devons immédiatement cibler un type de pollution en particulier.

Le plastique.

La réduction de l’utilisation du plastique marquerait non seulement un pas prometteur qui nous éloignerait d’une économie axée sur le carbone, nous verrions aussi immédiatement des répercussions positives sur l’environnement.

Les plastiques à usage unique, en particulier, constituent une source de pollution extrêmement dommageable. Un sac ou une paille que nous n’utilisons que pendant quelques minutes se retrouvera dans l’environnement pendant des centaines d’années, car ces produits ne sont pas biodégradables.

Même si nous ne pensons plus à ces produits une fois que nous les avons jetés, il n’en demeure pas moins que des millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans.

Et il y reste.

Le Grand vortex de déchets du Pacifique, par exemple, est une accumulation de plastique dans l’océan Pacifique qui est de la même superficie que le Québec. Ces déchets contaminent l’eau jusqu’à une profondeur de 20 mètres et représentent une grave menace pour la santé des organismes marins.

De plus en plus souvent, nous apprenons que des baleines se sont échouées sur les plages et que leur estomac était rempli de sacs de plastique. Environ 87 % des oiseaux marins de l’Arctique ont ingéré du plastique. Souvent, l’ingestion de plastique par les mammifères et les oiseaux marins est la cause de leur décès.

L’Organisation de coopération et de développement économiques estime qu’environ 12 millions de tonnes de plastique contaminent les océans chaque année. Pour mettre ce chiffre en perspective, cela revient à dire qu’il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans l’océan d’ici 2050.

D’autres pays donnent l’exemple en ce qui concerne la réduction de la pollution par le plastique. Par exemple, la Grande-Bretagne a annoncé son intention d’interdire les pailles en plastique. Quant à la Commission européenne, elle entend interdire les ustensiles, les assiettes, les pailles et les bâtonnets en plastique, entre autres, qui représentent 70 % des déchets marins en Europe. La semaine dernière, le Chili a adopté un projet de loi qui vise à interdire l’utilisation des sacs de plastique à usage unique. L’Inde, de son côté, a annoncé qu’elle éliminera tous les plastiques à usage unique.

Plus près d’ici, Montréal et Victoria ont interdit les sacs de plastique à usage unique, et des entreprises de Toronto et de l’Île‑du‑Prince‑Édouard ont cessé d’utiliser des pailles jetables.

Le Canada a l’occasion de donner l’exemple en prenant des mesures concrètes pour interdire l’utilisation des plastiques à usage unique. Il pourra ainsi réduire la pollution et contribuer à protéger les milieux naturels du monde, qui sont en péril en raison des effets des changements climatiques.

Puisque nous sommes aux portes d’un renouveau en ce qui concerne les énergies propres, nous pouvons établir un équilibre entre la protection de l’environnement et la stabilité économique. En effet, la menace que représente la bulle du carbone nous porte à croire qu’il est essentiel de protéger l’environnement pour assurer la stabilité économique.

Il est préférable de payer pour lutter contre la pollution et protéger l’environnement que d’assumer les coûts prohibitifs du statu quo et de devoir s’attaquer aux résultats potentiellement catastrophiques d’une utilisation illimitée des ressources.

Oh et quel était le thème de la Semaine de l’environnement cette année?

Réduire la pollution par le plastique.

La sénatrice Rosa Galvez, Ph.D., P.Eng., représente la division sénatoriale de Bedford au Québec. Elle est l’une des principales spécialistes du Canada dans le domaine de la lutte contre la pollution et elle préside le Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. 

Cet article a été publié le 13 juin 2018 dans le journal The Hill Times (en anglais seulement).

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