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SOCI - Comité permanent

Affaires sociales, sciences et technologie

 

Délibérations du comité sénatorial permanent des
Affaires sociales, des sciences et de la technologie

Fascicule 14 - Témoignages du 20 octobre 2010


OTTAWA, le mercredi 20 octobre 2010

Le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, auquel a été renvoyé le projet de loi C-40, Loi instituant la Journée nationale des aînés, se réunit aujourd'hui, à 16 h 17, pour étudier le projet de loi.

Le sénateur Art Eggleton (président) occupe le fauteuil.

[Traduction]

Le président : La séance du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie est ouverte.

Aujourd'hui, la première partie de notre séance sera consacrée à l'étude du projet de loi C-40, Loi instituant la Journée nationale des aînés, qui a été renvoyé à notre comité par le Sénat, après sa seconde lecture. Il a passé les trois lectures à la Chambre des communes, qui l'a adopté.

Nous sommes très heureux de recevoir aujourd'hui l'honorable Diane Ablonczy, C.P., députée, ministre d'État (aînés), qui nous parlera du projet de loi. Merci beaucoup d'être venue. Vous avez la parole.

L'honorable Diane Ablonczy, C.P., députée, ministre d'État (aînés) : Merci, monsieur le président. Honorables sénateurs, merci de m'avoir invitée à témoigner aujourd'hui. À titre de ministre de second rang, je n'ai pas souvent la chance de me retrouver de cet auguste côté du Parlement; je me fais donc une joie d'être parmi vous.

Comme vous pouvez le constater, j'ai préparé quelques remarques que je vous invite à consulter, mais je ne suis pas particulièrement friande des discours rédigés à l'avance.

Je ne voudrais pas vous décevoir, mais il ne s'agit pas d'une journée nationale des sénateurs. Ce trait d'esprit n'est pas de moi, mais de votre président. Nous parlons ici d'une journée nationale des aînés.

Je crois savoir que vous vous êtes penchés sur des plans en cas de pandémie. Comme vous le savez, la cohorte des aînés serait particulièrement vulnérable dans une telle situation. C'est donc dire que presque tout ce que fait le gouvernement touche effectivement cette cohorte, et que notre population d'aînés connaît une telle croissance qu'elle devrait presque doubler au cours des deux prochaines décennies. Certains d'entre nous sont présents ici depuis près de 20 ans et vous savez à quel point le temps passe vite.

Aujourd'hui, un Canadien sur sept est âgé de plus de 65 ans. Dans 20 ans, ce sera un sur quatre. Jamais dans l'histoire des peuples les personnes âgées auront formé un groupe aussi nombreux. Je mentionne ces chiffres parce que ce que vous et le gouvernement faites sera d'une extrême importance pour ce changement.

La bonne nouvelle, c'est que, dans l'ensemble, les Canadiens vivent plus longtemps et en meilleure santé. Lorsque la plupart de nos programmes sociaux ont vu le jour, l'espérance de vie était d'environ 72 ans. Si vous aviez déjà plus de 70 ans à l'époque, comme certains de nos dynamiques sénateurs, vous repoussiez les limites. Aujourd'hui, l'espérance de vie est de 81 ans.

Durant mes voyages, je rencontre des personnes étonnantes. Dans un centre pour personnes âgées, à Winnipeg, j'ai rencontré deux femmes de plus de 90 ans qui donnaient des cours d'initiation à l'informatique. Je leur ai demandé comment elles se rendaient au centre pour donner leurs cours. Une des deux a montré l'autre du doigt en disant : « C'est elle qui conduit ».

Comme le dit l'organisme CARP, la génération du baby-boom commence vraiment à redéfinir ce que cela signifie d'être un aîné. Je crois que c'est très intéressant. Cela apportera de réels changements. Vous savez peut-être que Moses Znaimer a inventé un nouveau mot pour la génération plus âgée. Il les appelle les « zoomers », c'est-à-dire des baby- boomers qui ont du « zip », c'est-à-dire qui sont pleins d'énergie. C'est une façon très imagée de le dire.

Comme vous le savez, nous avons présenté un projet de loi à la Chambre des communes pour désigner une journée nationale des aînés. La date retenue est le 1er octobre, soit la Journée internationale des personnes âgées, que notre pays n'a jamais vraiment célébrée. Nous avons jugé que si nous désignions une journée nationale des aînés spécifiquement pour le Canada, ce serait un pas en avant, et que le moment était bien choisi.

Compte tenu des changements démographiques et du vieillissement de la population, il nous incombe, à titre de dirigeants, de trouver des façons nouvelles et plus explicites de jeter des ponts entre les générations et au sein de celles-ci. Comme vous le savez, les personnes âgées votent; puisqu'elles représentent le quart de la population et que la plupart d'entre elles ont tendance à voter, ces personnes composent, selon mes calculs, le tiers ou même la moitié des électeurs, étant donné le grand nombre de personnes qui ne se donnent pas la peine de voter. Les aînés exerceront une profonde influence sur les politiques. Heureusement, malgré ce pouvoir et l'influence qu'ils peuvent exercer sur le résultat des élections, ils n'oublient pas de veiller au bien-être de leurs enfants et petits-enfants ainsi que des générations à venir.

À mon avis, une journée nationale des aînés est un moment non seulement pour célébrer les aînés et reconnaître leurs énormes contributions à notre société — passées, présentes et futures — mais aussi pour approfondir la compréhension, le respect et l'appréciation entre les aînés eux-mêmes.

Nous avons pensé que la désignation d'une journée nationale des aînés ferait dire à certains qu'il ne s'agit que d'un symbole, que cela ne changerait pas grand-chose. Par conséquent, je présente dans mes remarques un certain nombre d'initiatives du gouvernement dont je fais partie — dont certaines ont été lancées par le gouvernement précédent — qui aideront les aînés. Ces initiatives les appuieront et s'attaqueront à certains des problèmes particulièrement urgents pour les personnes âgées, notamment le soutien du revenu.

Au cours des années 1980, plus de 20 p. 100 des aînés vivaient dans un état qu'on pourrait qualifier de pauvreté. Aujourd'hui, il y en a moins de 5 p. 100. Le pourcentage a légèrement augmenté durant la récession lorsque la valeur de certains placements a diminué, mais il demeure environ le même. Il y a eu de réels progrès, dont nous sommes fiers. Le Canada est très chanceux. Il affiche en effet le meilleur dossier du monde développé et nous tenons à nous assurer que les aînés continuent de jouir d'un bon niveau de vie.

J'ai présenté un certain nombre d'autres problèmes. Le président m'a rappelé que mes propos pourraient être diffusés. Je pourrais donc profiter de l'occasion pour détailler les initiatives que nous avons prises, mais je m'en abstiendrai. Vous les avez devant vous.

En résumé, notre gouvernement a opéré certains changements qui laissent plus d'argent dans les poches des aînés. En fait, chaque année maintenant, les Canadiens âgés disposent de 2,3 milliards de dollars de plus qu'il y a quelques années seulement. Cela a changé bien des choses. Ainsi, 85 000 aînés ne paient plus du tout d'impôt et disposent de certaines ressources très précieuses pour subvenir à leurs besoins.

Nous avons investi beaucoup d'argent dans le logement abordable pour les aînés et aussi dans le logement adapté. Vous savez qu'en vieillissant, il faut parfois adapter son logement pour permettre le passage des fauteuils roulants ou installer des barres d'appui, ou simplement pour s'assurer que la maison dispose d'installations qui permettent à une personne de demeurer autonome.

Vous avez peut-être vu de la publicité sur les mauvais traitements infligés aux aînés. Il s'agit de la deuxième phase des annonces visant à contrer les mauvais traitements envers les aînés. Nous insistons considérablement sur l'exploitation financière parce qu'il s'agit du principal type d'exploitation des aînés, mais il en existe d'autres. Il s'agit d'une initiative de 13 millions de dollars; nous affectons aussi beaucoup d'argent à des études et à des activités pour lutter contre les mauvais traitements envers les aînés et leur exploitation financière.

Mentionnons aussi l'Initiative des collectivités-amies des aînés, qui permet de faire en sorte que les moyens de transport soient accessibles et que les immeubles et les rues soient sans danger. De nombreuses collectivités s'engagent à fond dans la démarche des collectivités-amies des aînés. La semaine dernière, j'ai rencontré un groupe, à Toronto, qui abat un formidable travail de pionnier concernant les collectivités-amies des aînés et les moyens à mettre en œuvre.

Un programme très populaire auprès des aînés, le programme Nouveaux Horizons pour les aînés, verse à des groupes de personnes âgées partout au pays des petites subventions pour mettre en place des programmes permettant aux aînés de demeurer actifs au sein de leur collectivité; il leur fournit aussi des occasions de mentorat et d'engagement auprès d'autres générations. Ce programme est tellement populaire que nous lui avons affecté 10 millions de dollars de plus dans le dernier budget, ce qui porte le total des dépenses annuelles à 40 millions de dollars.

De plus, les rencontres fédérales-provinciales-territoriales des ministres responsables des Aînés ont été très fructueuses — du moins celle à laquelle j'ai assisté. En tant que chefs de file, nous devons préparer l'avenir et je peux vous assurer que les ministres responsables des Aînés ne l'oublient pas. Comme vous le savez, les ministres responsables des Aînés passent beaucoup de temps à intervenir auprès de leurs collègues des divers cabinets et de dirigeants municipaux parce qu'un grand nombre des questions concernant les aînés sont plurigouvernementales.

Nous entendons instituer, avec votre accord, une journée nationale des aînés, qui aura lieu le 1er octobre. Je peux dire avec plaisir, et je crois que cela est révélateur, que ce projet de loi a été adopté à l'unanimité par la Chambre. Vous savez sans doute à quel point cela est inhabituel à la Chambre des communes, particulièrement en situation minoritaire. Le projet de loi a aussi été accueilli avec enthousiasme par les groupes auxquels j'ai parlé et probablement par ceux auxquels vous avez parlé vous aussi.

Le 1er octobre dernier, à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, un certain nombre de groupes ont effectivement célébré les aînés bien que nous ayons clairement indiqué que vous n'aviez pas rendu votre décision. Vous trouverez des renseignements sur certains de ces événements sur le site web. Je vous invite à jeter un coup d'œil sur le site web des aînés parce que de nombreuses personnes ont abattu beaucoup de travail et ont fait preuve de beaucoup d'enthousiasme pour célébrer les aînés.

J'ai rendu visite à une organisation à Calgary qui a remis un petit cadeau à tous les aînés. Il y avait entre autres une petite carte, qui ressemble à une carte de crédit, mais qui est en réalité une très bonne loupe. Les aînés peuvent s'en servir pour lire les étiquettes sur les boîtes de conserve et d'autres articles lorsqu'ils font leurs emplettes; la loupe se glisse facilement dans une poche ou un sac à main. Je me suis dit que c'était une idée brillante.

Je crois que nous serons témoins, une fois instituée la Journée nationale des aînés, de la mise en œuvre d'une multitude de moyens, plus intéressants et innovateurs les uns que les autres, pour s'adresser aux aînés afin de les célébrer et de leur témoigner notre gratitude. J'espère profondément, honorables sénateurs, que vous appuierez cette initiative. Je crois que ce sera une très bonne chose pour notre pays.

Le président : Merci beaucoup, madame la ministre, et merci pour vos commentaires sur la journée que vous proposez d'instituer et aussi sur les mesures qu'a prises votre gouvernement pour aider les aînés de notre pays.

Je crois, comme vous l'avez dit, qu'il ne s'agit pas simplement de célébrer nos aînés, mais aussi de se pencher sur certains des enjeux et certains des changements démographiques qui découlent du vieillissement de la population.

Avez-vous déterminé un mécanisme quelconque pour le déroulement de cette commémoration, le 1er octobre de chaque année? S'agira-t-il de programmes portant sur les divers enjeux? Votre Conseil national des aînés, ou encore d'autres organisations, participeront-ils à la conception de cette journée, pour qu'elle puisse servir à favoriser le règlement des problèmes des aînés?

Mme Ablonczy : C'est une très bonne question. Je suis heureuse que vous ayez mentionné le Conseil national des aînés parce qu'il a prodigué de nombreux conseils au gouvernement — des conseils qui s'appuyaient sur la réalité. Ce groupe organise actuellement une série de tables rondes nationales sur les relations intergénérationnelles et la participation au marché du travail.

Pour revenir à votre question, il n'y a vraiment pas de limite quant aux façons dont on pourrait célébrer cette journée. J'ai mentionné qu'on pouvait trouver certains des événements sur le site web des aînés et que les gens faisaient preuve de plus en plus de créativité. Quelqu'un a proposé que nous plantions un arbre en l'honneur d'un aîné qui fait partie de notre entourage, ce qui renvoie à la place qu'accordent à l'environnement beaucoup de plus jeunes personnes.

À l'échelle nationale, on rendra hommage à des aînés. Nous avons créé un programme de prix pour reconnaître des aînés qui ont fait des contributions exceptionnelles. Il arrive que ces personnes ne reçoivent aucune gratitude sauf dans le cadre de programmes spéciaux comme celui-là. Vous verrez, je le crois, que les gens aborderont la Journée des aînés avec de plus en plus de créativité et d'esprit d'invention. Rien n'est décidé d'avance; rien n'est coulé dans le béton.

Je crois avoir mentionné une des manifestations à laquelle j'ai assisté à Calgary, à l'Olympic Plaza. L'organisme avait préparé des petits sacs verts sur lesquels il était inscrit « Célébrons les aînés ». Là encore, il s'agissait d'un sac que les gens pouvaient utiliser au lieu des sacs en plastique et qui avait un rapport avec les aînés.

Je crois qu'on déploiera beaucoup de créativité et qu'il se passera beaucoup de choses palpitantes et intéressantes.

Le président : Si vous faites participer les aînés à la conception, ce sera sûrement le cas.

Le sénateur Cordy : Madame la ministre, merci d'être parmi nous. Il est extrêmement important, lorsqu'il s'agit d'un projet de loi du gouvernement, que le ministre soit présent; je vous suis profondément reconnaissante d'avoir pris le temps de venir nous rencontrer aujourd'hui pour nous faire part de vos réflexions sur la Journée nationale des aînés.

Je me demande si nous ne devrions pas proposer un amendement et l'appeler la « Journée nationale des zoomers ». Je parlais justement à M. Znaimer hier soir, à la réunion de la CARP, et il aime bien l'expression « des boomers avec du zip'' ». Il m'a dit que je pourrais l'utiliser comme bon me semblait dans le cadre de l'élaboration d'une loi relative aux aînés; je suis donc ravie que vous l'ayez mentionnée.

La perception populaire de ce qu'est une personne âgée est l'une des choses sur lesquelles nous devons vraiment nous pencher, dans l'intérêt non seulement de la population en général, mais aussi des aînés eux-mêmes. Nous avons tendance à remettre des prix aux aînés pour ce qu'ils ont déjà fait, mais nous savons que de nombreuses personnes de 65 ans et plus continuent de contribuer énormément à leur collectivité, qu'il s'agisse de travail bénévole ou de travail rémunéré.

Il importe à mon avis que nous utilisions en fait la journée des aînés, si la loi est adoptée, pour communiquer avec les Canadiens. Vous avez dit au début qu'il s'agissait d'un geste symbolique et d'une journée symbolique, mais j'aimerais croire que ça ne s'arrêtera pas là. C'est une journée au cours de laquelle nous pourrions attirer l'attention des Canadiens — les aînés et ceux qui n'ont pas encore atteint l'âge de 65 ans — sur les aînés afin de célébrer notre population vieillissante, de parler de toutes les bonnes choses qu'ils font, mais aussi de les sensibiliser aux programmes gouvernementaux.

Je ne voudrais pas que tout cela soit strictement symbolique. J'aimerais mieux croire que si nous célébrons chaque année la journée des aînés, le gouvernement y réfléchira et s'efforcera d'en faire une journée vraiment utile. J'aimerais savoir ce que vous en pensez.

Mme Ablonczy : Ces excellentes réflexions me font chaud au cœur parce que je crois qu'il est important de reconnaître qu'on n'arrête pas de contribuer à la société. Le Conseil national des aînés a réalisé une excellente étude sur le bénévolat chez les aînés, et sur le vieillissement positif et actif. Le Sénat a aussi produit un excellent rapport, en 2008 je crois, qui renfermait un certain nombre de recommandations.

Lorsque nous disons que la journée est symbolique, cela veut tout simplement dire qu'elle ne déclenchera aucune dépense ni aucun programme particulier de la part du gouvernement. Elle ressemble un peu au jour du Souvenir. Ça ne veut pas dire qu'elle n'aura pas un sens profond, un but et un rôle dans la société pour se souvenir des aînés, les honorer et reconnaître leur contribution actuelle et future.

Vous avez raison de dire que les aînés eux-mêmes veulent redéfinir ce que vieillir signifie. Ils le font de diverses façons. C'est pourquoi les cérémonies de reconnaissance, comme vous l'avez dit, devraient aussi être tournées vers l'avenir. Je suis pleinement d'accord là-dessus; vous soulevez un très bon point.

Le sénateur Cordy : Évidemment, ma génération doit se souvenir que Paul McCartney et Mick Jagger sont des personnes âgées.

Le sénateur Callbeck : Comme l'a dit le sénateur Cordy, je crois qu'il est important, lorsqu'un ministre défend un projet de loi, qu'il se présente devant le comité du Sénat et réponde aux questions. Je vous remercie d'avoir pris le temps de le faire.

Je vous félicite pour ce projet de loi; c'est une bonne mesure législative. Vous dites qu'elle est symbolique, que vous ne prévoyez pas organiser ce jour-là des activités ayant trait aux aînés. Qu'en est-il des autres pays? Cette journée est- elle symbolique là aussi ou ont-ils tendance à organiser des manifestations ayant trait aux aînés?

Mme Ablonczy : L'approche varie selon le pays. Toutefois, en règle générale, comme dans le cas du jour du Souvenir, c'est vraiment un moment pour se concentrer sur un événement ou un élément de la société particulièrement significatif. Que je sache — et franchement, je n'ai pas approfondi cette question — c'est vraiment un moment où nous nous tournons vers une cohorte particulière de notre société pour la reconnaître, l'honorer et la célébrer. C'est habituellement la façon dont cela se passe dans la plupart des pays.

Nos provinces et territoires organisent des semaines ou même des mois des aînés. Beaucoup ont lieu à l'automne, beaucoup au printemps; on organise un certain nombre d'activités.

J'aimerais exprimer mon appréciation à mes collègues des provinces et des territoires. Je leur ai tous écrit et j'ai reconnu que les provinces organisaient déjà des semaines ou des mois des aînés; ils se sont toutefois tous dits prêts à participer à l'organisation de la célébration nationale si le projet de loi devait être adopté. C'est un moment où nous pouvons tous nous rassembler et reconnaître une cohorte importante, pour tout ce que ces personnes ont signifié et continuent de signifier pour nous.

Le sénateur Callbeck : Vous avez mentionné que vous collaboriez avec les ministres provinciaux et territoriaux. Dans votre exposé, vous avez dit que vous collaboriez avec eux dans le cadre de certains projets clés, dont celui-ci. Pouvez- vous nous dire quelques mots sur les autres projets?

Mme Ablonczy : C'est une bonne question. Lors de mes premières interactions avec mes collègues provinciaux, j'ai surtout cherché à faire le point avec eux sur le vieillissement de la population, sur la rapidité du vieillissement et sur certaines des répercussions escomptées.

Par exemple, lors de notre rencontre fédérale-provinciale-territoriale, M. Brian Crowley, de l'Institut Macdonald- Laurier, qui a réalisé des études approfondies, nous a présenté un exposé. Il était auparavant à l'Atlantic Institute for Market Studies, l'AIMS. Ses études ont porté sur l'impact du vieillissement de la population et sur sa signification précise.

Je m'éloigne un peu du sujet, mais je sais que cela vous intéressera, compte tenu de certaines de vos autres études. Par exemple, il dit que durant des décennies, depuis aussi longtemps qu'on s'en souvienne, la population active du Canada a augmenté d'environ 250 000 personnes par année. Or, le nombre de nouveaux venus a commencé à diminuer en 2008. En 2016, selon ses études — et que je sache, il est bien respecté et reconnu — le nombre net de nouveaux venus sur le marché du travail canadien sera nul. Il y aura donc une chute marquée. Cette constatation a de profondes implications pour les décideurs tant à l'échelon fédéral qu'à l'échelon provincial et territorial. Nous commençons à examiner ces questions.

Sur le plan local, nous nous penchons sur les transports pour faire en sorte que les aînés puissent se rendre à des activités sociales et à leurs rendez-vous médicaux. De nombreuses implications pratiques sont aussi plurigouvernementales. Nous nous y intéressons. Nous examinons la participation au marché du travail parce que les gens vivent plus longtemps; beaucoup estiment qu'ils ne sont pas encore prêts pour la chaise berçante. Nous voulons nous assurer d'éliminer les obstacles et de faciliter la participation des personnes qui veulent continuer à exercer un travail, rémunéré ou non — parce que, comme le disait le sénateur Cordy, le travail bénévole et non rémunéré est aussi important.

Nous examinons d'autres questions, mais ce sont là les principales jusqu'à maintenant.

Le sénateur Callbeck : Le gouvernement envisage-t-il de donner suite dès maintenant à certaines des recommandations de l'étude sur les aînés réalisée par le Sénat, une formidable étude qui renferme de nombreuses recommandations?

Mme Ablonczy : Les travaux avancent concernant certaines d'entre elles. Je crois qu'on a mentionné quelque chose au sujet d'une bombe. Quelqu'un se souvient-il du titre? Je sais que les fonctionnaires s'en souviennent. Quoi qu'il en soit, les sénateurs qui ont participé à l'étude reconnaissent qu'il y aura un profond changement.

Le gouvernement entend donner suite à certaines de ces recommandations. Je ne pourrais donner de détails à brûle- pourpoint, mais je vous les ferai parvenir avec plaisir. Toutefois, j'ai lu le rapport et les recommandations, que j'ai trouvés excellents. Nous en tenons invariablement compte dans nos travaux d'élaboration des politiques.

Le sénateur Callbeck : Ce serait intéressant que vous puissiez nous faire parvenir ces renseignements.

Mme Ablonczy : Certainement.

Le président : Faites-les parvenir à la greffière du comité, et nous y jetterons un coup d'œil.

Mme Ablonczy : Avec plaisir.

Le sénateur Martin : Merci, madame Ablonczy, d'être parmi nous. Je crois que nous appuierons sans réserve cette initiative. Je ne peux parler au nom de tous mes collègues, mais je suis certaine que c'est ce qui se produira si j'en juge d'après les expressions que je vois autour de la table et par ce que j'ai entendu mes deux collègues dire au sujet de l'importance de cette journée.

Je veux souligner ce que vous avez mentionné dans votre exposé ainsi que dans vos réponses au sujet du rôle du Conseil national des aînés. La campagne nationale contre l'exploitation des aînés est l'un des importants résultats des travaux du conseil.

La conversation que j'ai eue avec un jeune homme qui avait vu les publicités inspirées par cette étude illustre l'effet d'une telle campagne dans ma région. Nous discutions des aînés et il m'a dit que la publicité lui avait rappelé de faire preuve de plus de patience à l'égard de sa grand-mère et de sa mère. C'est un message qu'ont assimilé les Canadiens de générations différentes, et qui est important pour notre société. Ces relations entre les générations sont d'une importance primordiale.

Une campagne comme celle contre l'exploitation des aînés, qui a connu beaucoup de succès, serait une magnifique initiative permanente si on lui affectait des crédits et que le Conseil national des aînés formulait des orientations pour une éventuelle prochaine campagne. C'est un domaine où j'estime que notre gouvernement fédéral peut être efficace, c'est-à-dire où il peut transmettre un message clair pour modifier les valeurs et les perceptions des gens afin qu'ils appuient nos aînés. Je voulais que vous sachiez quel effet la campagne avait eu sur le terrain.

En ce qui a trait au programme Nouveaux horizons pour les aînés, cette journée symbolique pourrait servir de point de départ ou de rampe de lancement pour une campagne annuelle, pour des initiatives qui pourraient prendre diverses formes au cours de l'année, mais il serait utile de commencer par cette journée. Les demandes qui ont été acceptées dans le cadre du programme Nouveaux horizons pour les aînés ont engendré de nombreux et excellents projets; les aînés prennent l'initiative de devenir eux-mêmes des enseignants et de se donner mutuellement des outils. Les projets financés par l'entremise du programme comprennent d'excellents programmes et pratiques qu'on pourrait faire connaître à l'échelle du pays. Un groupe d'aînés de Toronto s'est inspiré d'un modèle pour tenter aussi quelque chose. Il existe des possibilités de mise en commun de l'information.

Je considère une journée nationale comme le point de départ d'une campagne d'une année, d'un thème ou de bien d'autres choses. Ce ne sont là que quelques idées que j'ai eues en vous écoutant, sachant l'effet de certaines des initiatives antérieures. Merci pour votre travail. Avez-vous des commentaires à formuler à ce sujet?

Mme Ablonczy : J'apprécie ces observations. À mon avis, il importe de sensibiliser la population canadienne aux mauvais traitements, à la négligence, à la violence et à l'exploitation dont sont victimes certains aînés — heureusement, ce n'est pas un grand groupe, mais si vous en faites partie, ce n'est pas négligeable. Toutefois, il ne suffit pas de diffuser ce message; il faut aussi prendre des mesures concrètes pour lutter contre le phénomène. Je vous signale qu'à un moment donné, cette exploitation doit engendrer des conséquences qui visent expressément à réduire le nombre et la gravité des incidents.

Malheureusement, cette exploitation se fait souvent dans un contexte familial. Il faut lui accorder une attention particulière. Nous ne pouvons permettre que ce phénomène se répande dans notre société. Je ne crois pas que ce soit le cas, mais la campagne de sensibilisation à l'exploitation des aînés veut entre autres faire la lumière sur la situation et s'assurer que la société sache qu'il s'agit d'un grave problème.

Le sénateur Eaton : Merci, madame la ministre. Il s'agit d'une question aussi intéressante que complexe.

J'ai remarqué dans les données sommaires que la plupart des provinces et territoires avaient leurs propres semaines et journées des aînés. Nous avons tendance, dans ce pays, à cloisonner de nombreuses choses d'une province à l'autre. Est-ce que le Conseil national des aînés ou votre cabinet tentera de partager ou de devenir un centre de documentation pour qu'il y ait un point central dans chacune de ces provinces ou est-ce que le tout sera concentré à Ottawa? Comment procédera-t- on? De toute évidence, il s'agira d'une journée nationale. Aurons-nous des feux d'artifice sur la Colline du Parlement? Comment ferons-nous savoir à la population que c'est la journée des aînés, de sorte que les groupes bénévoles, les bibliothèques, et cetera, réfléchissent à ce qu'ils peuvent faire pour célébrer les aînés dans leur collectivité?

Mme Ablonczy : C'est une bonne question. J'ai mentionné précédemment que j'étais heureuse que mes collègues des provinces et des territoires acceptent d'appuyer la célébration des aînés. Toutefois, nous ne pouvons l'appeler la Journée nationale des aînés tant que vous n'aurez pas donné votre accord. Par exemple, mon collègue de Terre-Neuve- et-Labrador m'a écrit pour me dire qu'il avait fait parvenir des lettres de félicitations à des groupes d'aînés de la province et qu'il avait déjà réalisé certaines initiatives en rapport avec le 1er octobre; d'autres m'ont aussi écrit. J'ai apporté un gâteau à tous les centres de personnes âgées de ma circonscription — le gâteau est toujours très populaire. Ces initiatives ont lieu partout au pays. Les dirigeants provinciaux les appuient eux aussi.

Le sénateur Eaton : Est-ce que cela signifie que l'Alberta, dont la semaine des aînés a lieu du 7 au 13 juin, continuera de célébrer cette semaine et que nous aurons en plus une journée nationale, ou cela signifie-t-il que la province vous appuiera graduellement pour que la journée devienne un événement important inscrit au calendrier ou dans la conscience collective?

Mme Ablonczy : Il reviendrait à la province ou au territoire de prendre cette décision. On pourrait dire que le fait d'avoir deux célébrations différentes des aînés est encore mieux. Nous pouvons célébrer et honorer les aînés de nombreuses façons à divers moments de l'année, mais ils appuient la date du 1er octobre, qui coïncide avec la Journée internationale des personnes âgées. Je m'en réjouis. Puisqu'ils ont déjà leur propre journée, semaine ou mois, ils ne sont pas tenus de le faire, mais ils acceptent plus que volontiers de l'appuyer.

Le ministère a placé une affiche et une carte intéressantes sur le site web. On y voit un couple d'aînés à motocyclette. Mon mari me l'a fait remarquer et m'a proposé d'adhérer au programme parce qu'il essaie sans cesse de me faire faire de la moto. Ces images ont été téléchargées et exposées en divers endroits du pays. D'autres activités auront lieu vers le 1er octobre.

Le sénateur Eaton : Ce pourrait être un projet rassembleur.

Mme Ablonczy : Effectivement. Les journées nationales ont cet effet. C'est une des choses que nous souhaitions.

Le sénateur Braley : Merci de rendre visite au comité. Je vous en suis très reconnaissant. J'ai un commentaire au sujet de l'ego et des sentiments réconfortants.

Il y a une quarantaine d'années, mon grand-père, alors âgé de 65 ans, a dit qu'il prévoyait mourir à un peu plus de 70 ans. Aujourd'hui, la table de mortalité a changé profondément et certains employés de ma société travaillent encore à 70 ans; en fait, un de mes employés a 80 ans. Ils ne se considèrent pas comme des aînés. Celui qui est âgé de 80 ans commence un peu à le faire. Comment aborder cette sensibilité? Nous avons repoussé l'âge limite du régime enregistré d'épargne-retraite, le REER, à 70 ans. Peut-être devrions-nous aller jusqu'à 75 ans, et cetera. Nous devons être sensibles. Il y a une question d'amour-propre ici. J'ai 69 ans, et je me sens en forme. Je ne me considère même pas comme un aîné. Si je tombais malade, je me sentirais peut-être comme un aîné, jusqu'à un certain point. Il reste que c'est un véritable problème. Le mot « aîné » véhicule toutes sortes de choses. Dans une certaine mesure, ce n'est peut- être pas utile de le définir. Toutes les statistiques que vous avez présentées ont trait à des personnes de 65 à 74 ans, dont un certain nombre ou un certain pourcentage font quelque chose. Je n'ai pas de réponse; je suis seulement sensible au fait que la plupart d'entre nous n'aiment pas se percevoir comme des « aînés » à cet âge-là. Cela viendra plus tard.

Mme Ablonczy : Je vous comprends. Chaque année, je vous comprends davantage.

Le sénateur Braley : Je ne sais pas si je me suis bien exprimé, mais j'ai essayé. Soyez sensibles. Je comprends le bien- fondé de votre initiative et de votre objectif ainsi que le tableau d'ensemble, mais certaines personnes ont 68 ans. Même la province parle du fait que la retraite obligatoire n'existe plus. Les choses ont changé et nous vivons plus longtemps. L'espérance de vie est probablement en train de s'établir plus près de 90 ans que de 85 ans. C'est une question délicate. En deux mots, nous aimons tous avoir une bonne estime de soi et n'aimons pas être catégorisés.

Le président : J'espère que vos employés de 80 ans ne comprennent pas vos joueurs de football. Madame la ministre, souhaitez-vous répondre?

Mme Ablonczy : Oui. Le sénateur Cordy a mentionné les « zoomers ».

Le sénateur Cordy : Merci.

Mme Ablonczy : Ce mot est intéressant. Nous n'avons pas les mêmes sentiments à l'égard des aînés que lorsque nous étions plus jeunes. Il n'y a pas à dire, nous sommes différents. Je crois que l'âge et la terminologie viennent du fait que les programmes gouvernementaux s'appliquent à compter de 60 à 65 ans.

Le sénateur Braley : Toutefois, c'était une autre époque avec d'autres tables de mortalité. Peut-être qu'on devrait les rajuster.

Mme Ablonczy : Cela ne changera probablement pas. Il y aurait certainement un tollé si c'était le cas.

Je crois vraiment que ce sont les zoomers eux-mêmes qui lanceront la contestation, comme vous contestez déjà les vieilles mentalités et la vieille nomenclature. On organise des conférences. Les fonctionnaires de Ressources humaines et Développement des compétences Canada, RHDCC, organisent une conférence sur les mentalités à l'égard du vieillissement ou la perception du vieillissement.

Lors d'une visite à un centre pour personnes âgées en Ontario, j'ai mentionné quelque chose au sujet du pouvoir gris. La dame qui me servait de guide m'a apostrophée et m'a dit : « C'est une remarque âgiste ». Or, il s'avère qu'elle a 80 ans. C'est un changement auquel nous assisterons et qui, à mon avis, est sain. Parfois, c'est votre perception de vous- même qui définit qui vous êtes et ce que vous faites.

Le sénateur Ogilvie : Merci d'être là, madame la ministre. Je ne vous poserai aucune question précise, mais j'aimerais poursuivre dans la ligne de pensée du sénateur Braley et commenter des propos que vous avez tenus plusieurs fois, c'est-à-dire au sujet du Zoomer Magazine et ainsi de suite. Je crois qu'il s'agit de la chose la plus superficielle que j'aie vue depuis longtemps. Je ne crois pas qu'on y traite des enjeux relatifs à la façon dont ceux parmi nous qui appartiennent à cette catégorie vivent leur vie. Je crois, et je ne suis pas le seul, qu'il s'agit d'un nouveau groupe de personnes qui aura de profondes répercussions sur la société. Les enjeux sont beaucoup plus que superficiels, tape-à- l'oeil et farfelus. C'est pourquoi j'annule mon abonnement à cet organisme.

Mme Ablonczy : Puisqu'il s'agit d'une entreprise commerciale, je suppose que c'est avec leur portefeuille que les gens feront savoir s'ils jugent l'entreprise valable ou non.

Le sénateur Ogilvie : C'est justement ce que je veux dire.

Mme Ablonczy : Cela dit, il s'agit d'un signe révélateur que la réflexion sur le vieillissement et la cohorte qui vieillit commence à sortir des sentiers battus. C'est une bonne chose. À mon avis, c'est toujours bon que la réflexion sorte des sentiers battus.

Le sénateur Seidman : J'aimerais parler d'enjeux concrets plutôt que d'enjeux superficiels. Notre gouvernement a fait des choses très concrètes. De nombreux aînés, ou peu importe le mot que nous utilisons, ont un revenu fixe. Nous nous interrogeons tous sur les mesures concrètes que nous pouvons prendre, que nous avons prises et, espérons-le, que nous continuerons de prendre en tant que gouvernement. Toutefois, nous pourrions peut-être souligner les bénéfices financiers que nous avons accordés pour aider les aînés, par exemple, le fractionnement du revenu de pension, qui a procuré un énorme avantage et qui est très populaire.

Mme Ablonczy : J'ai une longue liste de choses que nous avons faites. Vous la trouverez dans les remarques qu'on vous a remises. Toutefois, l'une des mesures les mieux accueillies a été le fractionnement du revenu de pension parce qu'elle a littéralement généré des centaines de dollars en intérêts pour de nombreux couples.

Parfois, une double pression s'exerce sur le revenu de retraite. Tout d'abord, les personnes vivent plus longtemps et en meilleure santé. Les programmes conçus pour vous appuyer financièrement et veiller à ce que vous disposiez de suffisamment de ressources financières ne prévoyaient pas une espérance de vie plus longue. Le fractionnement du revenu de pension est vraiment utile à cet égard. Deuxièmement, le coût de la vie augmente souvent beaucoup plus rapidement que le rendement des investissements, peu importe la façon dont on les gère. Des Canadiens âgés à moyen et à faible revenu m'en parlent souvent. Leurs primes d'assurance monteront en flèche; le prix du carburant, comme vous le savez, peut parfois bondir. Dans de nombreux domaines, les gens voient leurs obligations financières augmenter considérablement. S'ils ont un problème de santé, le coût des produits pharmaceutiques peut devenir un nouveau et lourd fardeau.

Nous voulons nous assurer que les gens qui ont travaillé fort, qui ont économisé et qui ont pris toutes les mesures de prudence que notre société estimait importantes pour se préparer à la vieillesse continuent de recevoir le soutien nécessaire.

Le sénateur Cordy : Merci encore. J'étais membre du Comité sénatorial spécial sur le vieillissement; j'apprécie donc les commentaires que vous avez formulés au sujet de nos travaux. C'est une étude que tous les membres du comité avaient à cœur.

Vous avez parlé du Plan d'action économique du Canada et de la construction de logements pour les personnes âgées à faible revenu. Ce coût a-t-il été partagé à parts égales avec les provinces, ou les municipalités en ont-elles assumé le tiers? J'ignore si vous avez ces renseignements à portée de la main, mais pourriez-vous nous faire parvenir une liste des endroits où ces logements ont été construits?

Mme Ablonczy : Je crois que les frais ont été partagés, mais je me renseignerai pour vous.

Nous avons affecté environ 500 millions de dollars aux logements à loyer modéré réservés aux aînés. Ces logements sont construits partout au pays. Avec cet argent, nous avons respecté les orientations des provinces et territoires quant aux endroits où dépenser cet argent. Ils procèdent à des consultations sur leur propre territoire avant de dépenser les fonds là où ils en auront le plus pour leur argent.

Le sénateur Cordy : Pourriez-vous faire parvenir cette liste au comité?

Mme Ablonczy : Oui, certainement.

Le sénateur Cordy : Merci. Nous provenons tous de régions différentes et nous aimons toujours savoir ce qui a été construit dans notre province ou notre région.

Mme Ablonczy : Certains logements sont en construction.

Le sénateur Cordy : La construction doit-elle être terminée avant la fin mars?

Mme Ablonczy : Je ne crois pas.

Le sénateur Cordy : Le programme sera-t-il prolongé?

Mme Ablonczy : Je ne sais pas s'il sera prolongé, mais c'est un programme auquel les crédits ont déjà été affectés. Certains des projets sont en cours et certains font encore l'objet d'annonces.

Mon personnel, avec toute l'efficacité qu'on lui connaît, a attiré mon attention sur la réponse du gouvernement au rapport de 2009 qu'a mentionné le sénateur Cordy, intitulé Le vieillissement de la population, un phénomène à valoriser. L'autre rapport que j'ai mentionné est celui du Comité sénatorial permanent des banques et du commerce intitulé La bombe à retardement démographique : Atténuer les effets des changements démographiques au Canada. Ce sont les deux rapports. J'ai ici un résumé de notre réponse au rapport de 2009 intitulé Le vieillissement de la population, un phénomène à valoriser, que je serais heureuse de déposer devant le comité. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à communiquer avec moi.

Le président : Merci, madame la ministre, et merci, chers collègues. Comme l'a dit la ministre, ce ne sera pas la « Journée nationale des aînés » tant que nous n'aurons pas dit oui. Nous vous invitons à rester, madame la ministre, puisque, de toute façon, tout cela sera terminé avant que vous ne passiez la porte.

Permettez-moi de poser les questions habituelles : tout d'abord, est-il convenu de procéder à l'étude article par article du projet de loi C-40, Loi instituant la Journée nationale des aînés?

Des voix : D'accord.

Le président : L'étude du titre est-elle reportée?

Des voix : D'accord.

Le président : L'étude du préambule est-elle reportée?

Des voix : D'accord.

Le président : L'étude de l'article 1 est-elle reportée?

Des voix : D'accord.

Le président : L'article 2 est-il adopté?

Des voix : D'accord.

Le président : L'article 3 est-il adopté?

Des voix : D'accord.

Le président : Nous retournons à l'article 1. L'article 1 est-il adopté?

Des voix : D'accord.

Le président : Le préambule est-il adopté?

Des voix : D'accord.

Le président : Le titre est-il adopté?

Des voix : D'accord.

Le président : Personne ne veut le changer pour en faire la « Journée nationale des sénateurs »? Adopté.

Le projet de loi est-il adopté?

Des voix : D'accord.

Le président : Est-ce que le comité désire joindre des observations au rapport?

Des voix : Non.

Le président : Est-il convenu que je fasse rapport du projet de loi au Sénat sans amendements et observations?

Des voix : D'accord.

Le président : Merci. C'est terminé.

Mme Ablonczy : Merci.

Le président : Madame la ministre, nous avons maintenant une « Journée nationale des aînés ».

Mme Ablonczy : Merci. C'est une bonne journée pour le Canada.

Le président : Chers collègues, la séance est suspendue pour quelques minutes; le comité poursuivra ensuite ses travaux à huis clos.

(Le comité poursuit ses travaux à huis clos.)


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