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Déclarations de sénateurs

Le Nigeria—L'enlèvement de jeunes filles de Chibok par Boko Haram

16 juin 2016


L’honorable Sénatrice Mobina S. B. Jaffer :

Honorables sénateurs, j'aimerais encore une fois parler des jeunes filles de Chibok, au Nigeria. Comme vous êtes nombreux à le savoir, je rappelle chaque jour sur Twitter le nombre de jours qui se sont écoulés depuis que Boko Haram a enlevé sauvagement 267 jeunes filles du village de Chibok. Ces jeunes filles sont maintenant captives depuis 793 jours. Elles se font agresser physiquement et violer, elles souffrent de la faim et elles craignent continuellement pour leur vie.

Cela fait 383 jours, aujourd'hui, que le président du Nigeria, M. Burahi, a promis de faire libérer ces jeunes filles. C'est une promesse qu'il a faite lors de son assermentation et qu'il n'a toujours pas tenue.

Je prends la parole aujourd'hui notamment pour demander au président Buhari de tenir parole. Je luis transmets régulièrement des lettres au nom des jeunes filles de Chibok. Chaque jour, j'aimerais pouvoir arrêter le calcul sur mon fil Twitter. Chaque jour, j'espère que les jeunes filles seront sauvées et qu'elles retrouveront leur famille, qui les aime et qui s'ennuie d'elles. Encore aujourd'hui, je ne puis me résigner à cesser de parler du sort des jeunes filles de Chibok.

Je vais vous faire part d'une histoire qui illustre le cauchemar continu que vivent ces jeunes filles.

Récemment, Christina Ijabla, une des rares jeunes filles à avoir fui Boko Haram le mois dernier, a fait le récit troublant du traitement qu'elle et d'autres jeunes filles ont subi. Elle a dit ceci :

Ils ont tenté à maintes reprises de nous forcer à les marier. Nous avons refusé et ils sont devenus plus violents. Ils ont dit qu'ils nous tueraient, qu'ils tueraient notre famille, et qu'ils exerçaient un contrôle total sur nous. Ensuite, ils ont bandé les yeux d'une fille, l'une d'entre nous, et l'ont abattue sous nos yeux.

Lorsque le président Buhari reste là et ne demande pas à son armée de mettre fin à ces horreurs, en ne faisant rien pour libérer les jeunes filles de Chibok, il condamne ces filles à continuer de subir ces actes atroces aux mains de Boko Haram.

Honorables sénateurs, chaque soir, je récite une prière pour les mères de ces jeunes filles. Étant moi-même mère et grand-mère, je frissonne en pensant à la peine qu'elles peuvent vivre. Cela fait maintenant 793 jours — plus de deux ans — que ces jeunes filles ont été enlevées par Boko Haram.

Honorables sénateurs, vous vous demandez peut-être pourquoi je continue de défendre les jeunes filles au Nigeria. Je le fais parce que, j'estime que chaque fois qu'une jeune fille est violée ou violentée, c'est la trame de notre monde, de notre société qui change et j'estime que nous devons tous prendre position pour protéger les jeunes filles.

Honorables sénateurs, je vous demande de vous joindre à moi pour que nous travaillions ensemble pour mettre fin à la torture des jeunes filles de Chibok et veiller à ce qu'elles soient ramenées chez elles.

 

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