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Déclaration des sénateurs

La persécution des baha'is en Iran

31 mai 2016


L’honorable Sénatrice Mobina S. B. Jaffer :

Honorables sénateurs, j'interviens aujourd'hui pour vous parler de la persécution de longue date des baha'is en Iran. Au cours des cinq dernières années, le respect des droits des baha'is n'a cessé de reculer.

Bien que je n'aie pas le temps de décrire toutes les violations des droits de la personne commises par le gouvernement iranien, je vous fais part de quelques faits nouveaux particulièrement troublants.

Les baha'is ont toujours subvenu à leurs besoins en exploitant des entreprises. Toutefois, depuis 2015, le gouvernement iranien a adopté une nouvelle stratégie qui menace leur mode de vie.

Au cours des trois dernières années, plus de 200 entreprises appartenant à des baha'is ont dû fermer leurs portes en raison du refus du gouvernement iranien de renouveler leurs permis d'affaires. Cette situation est attribuable à une politique qui vise explicitement à éliminer les dernières possibilités de survie des 350 000 baha'is iraniens. En outre, depuis l'élection à la présidence en 2013 du « réformateur » Hassan Rohani, la persécution des minorités en Iran, en particulier les baha'is, n'a fait que s'aggraver.

Honorables sénateurs, notre pays accueille au sein de sa diaspora iranienne de nombreuses personnes de confession baha'ie, laquelle est profondément enracinée dans les communautés autochtones canadiennes. Il nous incombe de protéger ces personnes, qui ont tissé des liens très étroits avec les Canadiens.

Honorables sénateurs, depuis de nombreuses années, je parle au Sénat de la persécution des baha'is. Avant d'être nommée au Sénat, j'ai représenté un grand nombre de réfugiés baha'is. Je ne connais pas de groupe qui ait autant souffert de persécution que les baha'is en Iran.

Honorables sénateurs, je vous invite à reconnaître la persécution dont les baha'is sont victimes en Iran. Nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer ce qui se passe là-bas. La persécution des baha'is est inadmissible et nous avons la responsabilité d'agir, ce que nous n'avons pas fait par le passé.

 

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