Aller au contenu

St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador – Le Canada a besoin d’une loi fédérale sur l’aquaculture robuste afin de soutenir la croissance durable d’une industrie d’un milliard de dollars qui contribue déjà à la revitalisation des communautés éloignées, rurales et côtières.

Lundi, le Comité sénatorial des pêches et des océans a publié de nouveau son rapport intitulé Un océan de possibilités : L’aquaculture au Canada. Le rapport comprend 10 recommandations qui visent à renforcer le respect de l’environnement et la viabilité économique de cette industrie tout en augmentant la confiance du public.

Les sénateurs ont discuté de leurs recommandations dans le cadre de la conférence Aquaculture Canada and Cold Harvest à St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador. Le thème de cette année ‘Vers une production alimentaire durable’ (leading sustainable food production) correspond à la vision du comité sur l’aquaculture.

Selon le Comité, la production aquacole pourrait être doublée au cours des 10 prochaines années, à condition que les exploitants adoptent de saines pratiques environnementales.

Les sénateurs ont exhorté le gouvernement fédéral à mettre en œuvre une loi qui clarifierait son rôle dans l’industrie de l’aquaculture et harmoniserait l’ensemble de règlements fédéraux et provinciaux disparates qui régissent actuellement l’industrie. L’absence d’une loi fédérale unique et claire crée des obstacles aux entrepreneurs qui tentent de démarrer et d’exploiter une entreprise aquacole.

Il existe également d’autres obstacles. Les aquaculteurs canadiens n’ont pas accès à la même gamme de produits antiparasitaires que peuvent utiliser leurs concurrents dans d’autres pays. En outre, l’utilisation de certains additifs alimentaires est interdite au Canada, même s’il n’existe aucun règlement contre l’importation de poissons nourris avec ces produits.

Ces restrictions constituent un désavantage concurrentiel pour les exploitants canadiens et devraient être révisées.

Le comité a publié son rapport pour la première fois en juin 2015, peu de temps avant l’élection fédérale. Compte tenu de l’expansion de l’industrie de l’aquaculture au Canada, les sénateurs ont décidé de publier à nouveau le rapport et ainsi donner au gouvernement fédéral l’opportunité d’aider les Canadiens et l’économie.

Si le gouvernement fédéral est prêt à agir, le Canada pourrait devenir un joueur important de la production aquacole mondiale.

Un océan de possibilités s’offre à nous.

Quelques faits

  • Présentement, l’industrie de l’aquaculture génère un milliard de dollars en produit intérieur brut (PIB) par année et crée près de 6 000 emplois à temps plein.
  • Doubler la production aquacole canadienne au cours de la prochaine décennie pourrait entraîner des retombées économiques annuelles de 2,5 milliards de dollars sur le PIB et la création de l’équivalent de 32 500 emplois à temps plein.
  • Les activités de recherche et de développement aquacoles de haute qualité menées au Canada sont reconnues sur la scène internationale, le Comité recommande de favoriser les activités qui visent une plus grande collaboration en recherche et en développement de procédés.

Citations

« Le Canada est bien placé pour répondre à la demande mondiale croissante pour les poissons et les fruits de mer — et pour le faire de manière durable. Nous ne pouvons nous permettre de rater cette occasion. Le capital aquacole est mobile et les entreprises pourraient décider d’étendre leurs activités ailleurs. Le Canada se retrouverait alors à faire du surplace alors qu’il a un océan de possibilités à offrir. »

— Sénateur Fabian Manning, président du Comité

« L’expansion méthodique de l’industrie aquacole représente un grand avantage économique. Il faut toutefois procéder de façon sécuritaire et responsable. Nous recommandons l’adoption de règlements rigoureux qui protègent les populations de poissons sauvages et le milieu marin. Une base de données centrale publique contenant toutes les données disponibles au sujet des permis et du respect des règles pour chaque aquaculteur favoriserait également la confiance des Canadiens à l’égard de cette industrie. »

— Sénatrice Elizabeth Hubley, vice-présidente du Comité

« Les recommandations concernant la réforme de la réglementation, y compris une loi fédérale sur l’aquaculture, et un appui scientifique plus prononcé pour soutenir l’aquaculture durable sont accueillis favorablement par la communauté aquacole canadienne. Nous espérons que le Comité recevra une réponse à ces recommandations dans un délai raisonnable. » - Cyr Couturier, président, Association aquacole du Canada »

— Cyr Couturier, président, Association aquacole du Canada

 

Liens connexes

Nouvelles liées

Les pêcheurs souffrent de l’essor de la population de phoques, un comité...
Les chasseurs de phoques et pêches souffrent, tandis qu’Ottawa ferme les yeux...
Une industrie des produits du phoque forte est une bonne chose pour le Canada :...
Le gouvernement fédéral laisse tomber les pêcheurs autochtones, selon un comité...

Derniers rapports

Projet de loi S-16, Loi concernant la reconnaissance de la Nation haïda et du Conseil de la Nation haïda, sans amendement Le comité sénatorial permanent des peuples autochtones
Dix-septième rapport

Projet de loi C-34, Loi modifiant la Loi sur Investissement Canada, sans amendement mais avec observations Le comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l'économie
Douzième rapport

Budget principal des dépenses pour l’exercice se terminant le 31 mars 2024 Le comité sénatorial permanent des finances nationales
Seizième rapport

Haut de page