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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Aunt Martha’s Sheep

27 septembre 2023


Honorables sénateurs, c’est avec plaisir que je vous présente aujourd’hui le chapitre 79 de « Notre histoire ».

Depuis des générations, l’histoire et la culture de Terre-Neuve-et-Labrador sont transmises par des récits et des chansons. Beaucoup sont de nature sérieuse et profonde et décrivent un mode de vie que la population de ce magnifique rocher dans l’océan Atlantique a enduré pendant des siècles. Cependant, il y a aussi des chansons et des récits plus légers, comme la chanson dont je vais vous parler aujourd’hui.

L’un des artistes les plus populaires de notre province s’appelait Dick Nolan. Je serai ravi de vous en dire davantage sur la longue et brillante carrière musicale de M. Nolan en temps et lieu, mais aujourd’hui, je souhaite vous parler de l’une de ses chansons les plus populaires, voire les plus célèbres, intitulée Aunt Martha’s Sheep. Écrite par Terrance White et Arthur Butt de Perry’s Cove, puis réécrite par Ellis Coles, cette chanson a été publiée par M. Nolan en 1972 sur un album qui a été certifié disque de platine et s’est vendu à plus de 100 000 d’exemplaires. Comme la population de la province s’élevait à environ 500 000 habitants à l’époque, on peut facilement comprendre que cette chanson a été l’une de leurs préférées pendant de nombreuses années et qu’elle l’est encore aujourd’hui.

Cette chanson raconte l’histoire de garçons du charmant village de Carmanville, à Terre-Neuve, qui ont décidé de voler un veau dans la grange de tante Martha pour préparer un scoff. Pour ceux qui ne le savent pas, un scoff est un repas très copieux.

Plus tard ce soir-là, les garçons se sont glissés de l’autre côté de la colline de Joe Tulk et sont entrés dans la grange. Mais il y avait un petit problème : la vieille vache était de mauvais poil quand les garçons l’ont tirée de son sommeil. Ils ont donc été obligés de se contenter d’un agneau. Comme on peut s’y attendre, quand tante Martha a compris ce qui s’était passé, elle était d’assez mauvais poil elle aussi. Le lendemain matin, elle a envoyé un télégramme à la GRC pour les informer du vol et demander aux agents d’attraper les voleurs à tout prix.

Pendant ce temps, les garçons étaient rentrés à leur cabane et avaient mis l’agneau sur le feu. Il était aux alentours de minuit et il y avait une bonne ambiance. L’odeur délicieuse de l’agneau et des oignons flottait dans l’air, quand tout à coup, un agent de la GRC est entré en disant :

Désolé les gars, je ne voulais pas vous déranger,

Mais l’odeur de la viande sur le feu m’a incité à entrer.

Les garçons ne s’en faisaient pas trop de l’arrivée de la GRC, alors ils ont accueilli l’agent et lui ont dit : « [...] entrez, joignez‑vous à nous, Monsieur, on mange de l’orignal. » L’agent est entré, s’est assis tout de suite et les garçons lui ont donné un morceau de mouton. L’agent a goûté la viande et a dit aux jeunes : « Ça, c’est le meilleur orignal que j’aurai mangé de toute ma vie. ».

Ils ont veillé toute la nuit et, vers deux heures du matin, l’agent leur a dit au revoir et leur a fait promettre de lui téléphoner s’ils apprenaient quelque chose au sujet du mouton volé. Il les a regardés et leur a dit que si tout le monde était aussi gentil qu’eux, il est certain que tante Martha ne se serait pas fait voler son mouton.

Une fois l’agent parti, les garçons ont fini ce qui restait du mouton rôti dans le four, parce que, chers amis, même si c’étaient les garçons qui avaient volé le mouton de tante Martha : « [...] c’est la police montée qui en avait le plus mangé. »

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