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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Anciens Combattants

Les services de soutien offerts aux anciens combattants

15 février 2024


Je vous remercie de votre présence. D’une certaine manière, on a répondu à mes questions, mais je pense que je vais les poser de nouveau.

Le taux de suicide chez les anciens militaires est nettement plus élevé que dans la population en général. Il est supérieur de 50 % chez les femmes, ce qui est alarmant, et de plus de 30 % chez les hommes. Ce serait bien de savoir que le ministère des Anciens Combattants s’attaque sérieusement aux problèmes sous-jacents qui alimentent le désespoir des anciens combattants, comme le trouble de stress post-traumatique, la difficulté à se loger et le sentiment de non-appartenance à la société qu’ils avaient prêté serment de protéger.

Pouvez-vous me dire si le ministère des Anciens Combattants envisage de mettre en place de nouveaux programmes efficaces pour s’attaquer à ces problèmes?

L’honorable Ginette Petitpas Taylor, c.p., députée, ministre des Anciens Combattants et ministre associée de la Défense nationale [ + ]

Je vous remercie de cette question très importante. Vous avez raison : en ce qui concerne l’accès aux services de santé mentale, nous avons examiné les taux de suicide chez les anciens combattants, et ils sont plus élevés que la moyenne nationale. Par conséquent, nous voulons nous assurer que les services appropriés sont en place.

Voilà pourquoi, comme je l’ai indiqué, il y a deux ans, nous avons apporté un changement au sein d’Anciens Combattants Canada : lorsque les anciens combattants demandent des services en matière de santé mentale, au lieu de devoir passer par le processus d’évaluation, de décision... Si les personnes demandent ces services, c’est de toute évidence parce qu’il y a un besoin immédiat. Alors, pourquoi les faire attendre?

Nous avons donc apporté ce changement sans attendre. Si quelqu’un demande des services de santé mentale, sa demande est approuvée, et peut accéder à ces services immédiatement. Encore une fois, comme je l’ai indiqué, au cours des deux dernières années, 16 000 anciens combattants ont demandé et reçu ces services. Ils ont bénéficié d’une procédure accélérée. Encore là, il faut être là pour les anciens combattants lorsqu’ils en ont besoin et ne pas les faire attendre lorsqu’ils ont besoin des services psychologiques.

En ce qui concerne le logement, des investissements considérables ont été réalisés. Dans le budget de 2023, nous avons annoncé un financement de 80 millions de dollars pour le logement des anciens combattants. D’ici quelques semaines, nous allons attribuer les contrats aux différents groupes qui fourniront ces services, les suppléments au loyer et les services complémentaires de manière à mettre les anciens combattants sur la voie de la réussite.

Beaucoup d’anciens militaires ont besoin de médicaments pour composer avec leurs difficultés quotidiennes. À la longue, les opioïdes qu’on leur prescrit finissent par mettre leur vie en péril. D’innombrables vétérans ont communiqué avec moi et avec d’autres personnes pour parler des mérites de la psilocybine et de la MDMA, ou méthylènedioxyméthamphétamine. Ils affirment que les effets bénéfiques de ces deux drogues psychédéliques sont considérablement supérieurs à ceux des médicaments sur ordonnance. Certains sont allés jusqu’en Amérique du Sud pour s’en procurer et ils disent que c’est grâce à ces substances qu’ils ont pu survivre à des périodes difficiles. Prévoit-on mener des recherches approfondies à propos des avantages de ces deux drogues?

Mme Petitpas Taylor [ + ]

Vous posez une fois de plus une question d’une grande importance. Vous comptiez parmi les sénateurs qui se sont fait les fers de lance de la recherche sur ce sujet crucial, je crois.

Il faut savoir — et je crois que nous le savons tous — qu’en tant que société, notre compréhension des blessures de stress post-traumatique a considérablement évolué au fil des ans. Par le fait même, l’approche thérapeutique a aussi évolué.

À l’époque où j’étais travailleuse sociale, j’ai travaillé avec beaucoup de personnes qui souffraient de blessures de stress post‑traumatique. Bon nombre d’entre elles optaient pour différents types de thérapies, par exemple des thérapies psychosociales, des médicaments, etc.

Nous savons que la psilocybine retient beaucoup l’attention en ce moment. Quelques recherches sont en cours. Justement, je suis allée à Hamilton la semaine dernière, plus précisément au Centre d’excellence sur la douleur chronique, où j’ai parlé avec le Dr Ramesh Zacharias. Nous avons discuté de plusieurs sujets, y compris les recherches en cours à propos de la psilocybine.

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