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Kapyong — n'oublions jamais: Sénatrice Martin

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Photo : Holding at Kapyong par Edward Zuber. Collection d’art militaire Beaverbrook. © Musée canadien de la guerre.

Au cours des derniers mois, le régime nord-coréen de Kim, Jung Un a fait monter les tensions en Asie et ailleurs dans le monde avec d’essais nucléaires, des tirs de missiles et sa rhétorique sur les horreurs aux États-Unis et parmi leurs alliés dans la région. Malheureusement, l’héritage de ce régime dynastique n’est que provocations à l’endroit de la Corée du Sud, des États-Unis et de leurs alliés dans la région et ailleurs. Pendant ce temps, il oppresse ses propres individus qui continuent de ne pouvoir combler leurs besoins essentiels et les prive notamment de leurs droits et libertés fondamentaux, et ce, depuis plus de 60 ans.

Le 2 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décrété de nouvelles sanctions contre le régime Kim, lui imposant des mesures des plus strictes, et ce, dans l’optique que les pressions exercées sur l’État totalitaire lui fassent abandonner son programme d’armes nucléaires. Une fois de plus, le Canada est solidaire avec le reste de la planète et condamne les activités de la Corée du Nord, tout comme les Canadiens ont été solidaires pendant la guerre de Corée, il y a 65 ans.

Lorsque la Corée du Nord a envahi la Corée du Sud le 25 juin 1950, avec l’appui de la Russie et de la Chine, le Canada a entendu l’appel d’un pays lointain, que la plupart des Canadiens connaissaient peu, et y a répondu.

26 791 Canadiens œuvrant dans différents domaines ont joué un rôle important dans de nombreuses batailles pendant la guerre, dont la bataille historique de Kapyong (22 au 25 avril 1951).

La contre-offensive des Nations Unies de février à avril 1951 a été couronnée de succès grâce à la 8e armée américaine qui a repoussé les forces communistes au nord du fleuve Han, mais les dirigeants nord‑coréens et chinois avaient leurs propres plans pour le printemps 1951.

La première offensive chinoise du printemps visait la destruction totale des 1er et 9e corps d’armée des États-Unis, en amont du fleuve Han, à laquelle ont participé trois groupes d’armée de la Chine et trois corps d’armée de la Corée du Nord.

Avec comme objectif immédiat de prendre Séoul, l’offensive a été lancée le 22 avril sur deux grands fronts et la 40e Armée chinoise avait la mission d’anéantir la 6e Division de la Corée du Sud tout en bloquant l’arrivée de renforts des Nations Unies en direction de la rivière Imjin à Kapyong.

L’attaque communiste généralisée dans la vallée de Kapyong a forcé les troupes de la Corée du Sud et de la Nouvelle-Zélande à battre en retraite. Soumise à d’intenses pressions, la 6e Division coréenne n’a pas résisté et s’est effondrée, laissant ainsi les soldats battre en retraite, par une ouverture, sous les tirs de protection des Australiens.

Des éléments de la 27e Brigade du Commonwealth, plus précisément les troupes australiennes du 3e Bataillon, du Régiment royal australien (3 RAR) et les troupes canadiennes du 2e Bataillon – le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (2 PPCLI) – ont reçu l’ordre d’interrompre cette progression communiste. En quelques heures seulement, elles ont creusé des tranchées sur les collines 504 et 677 respectivement.

Les communistes ont d’abord engagé le combat à Kapyong avec les Australiens sur la colline 504 le soir du 23 avril, et toute la journée du 24. De nombreuses vagues de troupes chinoises ont mené l’attaque. Leur position étant presque encerclée, le commandant du 3 RAR a ordonné le retrait des troupes de la colline 504 tout en poursuivant le combat.

C’était maintenant au tour des Canadiens, puisque toute la 118e Division chinoise s’est tournée vers la colline 677, où ils se tenaient. À 22 heures le 24, la 118e Division lançait l’assaut sur le flanc droit des Canadiens. Pendant toute la soirée, la bataille n’a connu aucun répit, se transformant parfois en combat corps à corps avec des charges à la baïonnette.

À un certain moment, aux premières heures le 25 avril, le 2 PPCLI était complètement encerclé et le capitaine Mills, qui commandait la Compagnie « D », a dû demander de cesser le feu sur sa propre position à plusieurs reprises pendant la bataille pour éviter sa capture. Encerclés et à court de munitions et de provisions, les Canadiens ont refusé de se rendre et ont eu recours au réapprovisionnement par largage pour continuer à défendre la colline 677.

L’attaque envers la position des troupes canadiennes, par les forces communistes, a cessé à l’aube et dans l’après-midi du 25 avril il n’y avait plus aucun soldat ennemi sur la route menant à la colline 677; le 2PPCLI a alors été relevé.

En arrêtant la progression des Chinois et des Nord-coréens dans la vallée de Kapyong, le Canada (et ses alliés ayant pris part au combat) a grandement mérité de recevoir la décoration du président des États-Unis pour sa bravoure.

Malheureusement, la Corée demeure divisée en ce 22 avril où nous marquons le 65e anniversaire de la bataille de Kapyong au Musée canadien de la guerre, à Ottawa.

Au moment où la cérémonie se déroule à Ottawa et où une délégation d’anciens combattants canadiens invités par le gouvernement de la Corée du Sud remet des bourses à des étudiants de Kapyong lors des activités de commémoration, le fait que le régime nord-coréen continue de faire des déclarations provocantes pour déstabiliser la paix dans la péninsule coréenne est peut-être symbolique.

Aujourd’hui comme en 1951, le Canada s’opposera à la tyrannie de la Corée du Nord et à ses agressions et appliquera les sanctions contre ce régime, dont la quête effrénée de technologie militaire nucléaire pourrait causer tant de dommages.

N’oublions jamais.

Photo : Holding at Kapyong par Edward Zuber. Collection d’art militaire Beaverbrook. © Musée canadien de la guerre.

Au cours des derniers mois, le régime nord-coréen de Kim, Jung Un a fait monter les tensions en Asie et ailleurs dans le monde avec d’essais nucléaires, des tirs de missiles et sa rhétorique sur les horreurs aux États-Unis et parmi leurs alliés dans la région. Malheureusement, l’héritage de ce régime dynastique n’est que provocations à l’endroit de la Corée du Sud, des États-Unis et de leurs alliés dans la région et ailleurs. Pendant ce temps, il oppresse ses propres individus qui continuent de ne pouvoir combler leurs besoins essentiels et les prive notamment de leurs droits et libertés fondamentaux, et ce, depuis plus de 60 ans.

Le 2 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décrété de nouvelles sanctions contre le régime Kim, lui imposant des mesures des plus strictes, et ce, dans l’optique que les pressions exercées sur l’État totalitaire lui fassent abandonner son programme d’armes nucléaires. Une fois de plus, le Canada est solidaire avec le reste de la planète et condamne les activités de la Corée du Nord, tout comme les Canadiens ont été solidaires pendant la guerre de Corée, il y a 65 ans.

Lorsque la Corée du Nord a envahi la Corée du Sud le 25 juin 1950, avec l’appui de la Russie et de la Chine, le Canada a entendu l’appel d’un pays lointain, que la plupart des Canadiens connaissaient peu, et y a répondu.

26 791 Canadiens œuvrant dans différents domaines ont joué un rôle important dans de nombreuses batailles pendant la guerre, dont la bataille historique de Kapyong (22 au 25 avril 1951).

La contre-offensive des Nations Unies de février à avril 1951 a été couronnée de succès grâce à la 8e armée américaine qui a repoussé les forces communistes au nord du fleuve Han, mais les dirigeants nord‑coréens et chinois avaient leurs propres plans pour le printemps 1951.

La première offensive chinoise du printemps visait la destruction totale des 1er et 9e corps d’armée des États-Unis, en amont du fleuve Han, à laquelle ont participé trois groupes d’armée de la Chine et trois corps d’armée de la Corée du Nord.

Avec comme objectif immédiat de prendre Séoul, l’offensive a été lancée le 22 avril sur deux grands fronts et la 40e Armée chinoise avait la mission d’anéantir la 6e Division de la Corée du Sud tout en bloquant l’arrivée de renforts des Nations Unies en direction de la rivière Imjin à Kapyong.

L’attaque communiste généralisée dans la vallée de Kapyong a forcé les troupes de la Corée du Sud et de la Nouvelle-Zélande à battre en retraite. Soumise à d’intenses pressions, la 6e Division coréenne n’a pas résisté et s’est effondrée, laissant ainsi les soldats battre en retraite, par une ouverture, sous les tirs de protection des Australiens.

Des éléments de la 27e Brigade du Commonwealth, plus précisément les troupes australiennes du 3e Bataillon, du Régiment royal australien (3 RAR) et les troupes canadiennes du 2e Bataillon – le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (2 PPCLI) – ont reçu l’ordre d’interrompre cette progression communiste. En quelques heures seulement, elles ont creusé des tranchées sur les collines 504 et 677 respectivement.

Les communistes ont d’abord engagé le combat à Kapyong avec les Australiens sur la colline 504 le soir du 23 avril, et toute la journée du 24. De nombreuses vagues de troupes chinoises ont mené l’attaque. Leur position étant presque encerclée, le commandant du 3 RAR a ordonné le retrait des troupes de la colline 504 tout en poursuivant le combat.

C’était maintenant au tour des Canadiens, puisque toute la 118e Division chinoise s’est tournée vers la colline 677, où ils se tenaient. À 22 heures le 24, la 118e Division lançait l’assaut sur le flanc droit des Canadiens. Pendant toute la soirée, la bataille n’a connu aucun répit, se transformant parfois en combat corps à corps avec des charges à la baïonnette.

À un certain moment, aux premières heures le 25 avril, le 2 PPCLI était complètement encerclé et le capitaine Mills, qui commandait la Compagnie « D », a dû demander de cesser le feu sur sa propre position à plusieurs reprises pendant la bataille pour éviter sa capture. Encerclés et à court de munitions et de provisions, les Canadiens ont refusé de se rendre et ont eu recours au réapprovisionnement par largage pour continuer à défendre la colline 677.

L’attaque envers la position des troupes canadiennes, par les forces communistes, a cessé à l’aube et dans l’après-midi du 25 avril il n’y avait plus aucun soldat ennemi sur la route menant à la colline 677; le 2PPCLI a alors été relevé.

En arrêtant la progression des Chinois et des Nord-coréens dans la vallée de Kapyong, le Canada (et ses alliés ayant pris part au combat) a grandement mérité de recevoir la décoration du président des États-Unis pour sa bravoure.

Malheureusement, la Corée demeure divisée en ce 22 avril où nous marquons le 65e anniversaire de la bataille de Kapyong au Musée canadien de la guerre, à Ottawa.

Au moment où la cérémonie se déroule à Ottawa et où une délégation d’anciens combattants canadiens invités par le gouvernement de la Corée du Sud remet des bourses à des étudiants de Kapyong lors des activités de commémoration, le fait que le régime nord-coréen continue de faire des déclarations provocantes pour déstabiliser la paix dans la péninsule coréenne est peut-être symbolique.

Aujourd’hui comme en 1951, le Canada s’opposera à la tyrannie de la Corée du Nord et à ses agressions et appliquera les sanctions contre ce régime, dont la quête effrénée de technologie militaire nucléaire pourrait causer tant de dommages.

N’oublions jamais.

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