Aller au contenu

Les tarifs de péage écrasants du pont de la Confédération sont injustifiables : sénateur Downe

Étiquettes

Le gouvernement du Canada a annoncé son intention de geler les tarifs de péage du pont de la Confédération pour 2023. C’est une excellente nouvelle et la première fois qu’Ottawa reconnaît que les tarifs de péage élevés représentent un fardeau injuste pour les Prince-Édouardiens.

Cette annonce ne remédie toutefois pas à l’importante disparité de traitement entre les Canadiens de la part du gouvernement fédéral pour ce qui est de l’imposition de droit de péage aux infrastructures de transport, selon l’endroit où l’on habite au Canada.

Le gouvernement fédéral est propriétaire d’un certain nombre de ponts importants au Canada, dont le pont Gordie Howe, à Windsor, en Ontario, le pont Champlain, à Montréal, et le pont de la Confédération, à l’Île-du-Prince-Édouard. Deux de ces ponts ont des péages, tandis que le pont Champlain est sans péage, et ce, en dépit du fait que sa construction a coûté trois fois plus cher que celle du pont de la Confédération.

Cette situation est grossièrement injuste, et elle suscite du ressentiment et de la division dans notre pays.

Les tarifs de péage du pont de la Confédération ont des répercussions directes sur les déplacements personnels des Prince-Édouardiens, mais en plus, ils font augmenter les prix des produits livrés dans notre province et exportés à partir de celle-ci, au détriment des entreprises et des consommateurs.

Les tarifs de péage élevés du pont de la Confédération sont d’autant plus injustes que le gouvernement fédéral verse une subvention annuelle au pont Champlain qui est plus élevée que la subvention accordée au traversier de Wood Islands et au pont de la Confédération pris ensemble. Si le gouvernement fédéral offrait la même subvention annuelle à ces deux derniers, ils pourraient ramener leurs tarifs à 20 $.

Le gouvernement peut sûrement trouver l’argent pour augmenter la subvention aux infrastructures de l’Île-du-Prince-Édouard aussi facilement qu’il l’a fait pour abolir le péage au pont Champlain.

Le gouvernement fédéral administre le plan Investir dans le Canada, par exemple, un programme de 180 milliards de dollars sur 12 ans lancé en 2016 « pour des infrastructures qui profitent aux Canadiens ». Une part de ces fonds pourrait certainement être consacrée à des infrastructures existantes afin de réduire le coût de la vie pour les Prince-Édouardiens et de rendre nos exportations plus concurrentielles et nos importations plus abordables.

La tradition du paiement par l’utilisateur sous forme de péages pour les infrastructures de transport fédérales au Canada est claire : des tarifs de péage étaient imposés, y compris au premier pont Champlain, et c’est de cette façon que les utilisateurs de l’infrastructure en payaient la construction. Les Prince-Édouardiens l’avaient compris et avaient accepté les péages comme condition préalable à la construction du pont de la Confédération, qui s’est révélé un merveilleux atout pour notre province.

Cependant, à la suite d’une promesse électorale, en 2015, le gouvernement a changé la politique fédérale du paiement des infrastructures par l’utilisateur et a éliminé les tarifs de péage du pont Champlain. En même temps, il a laissé les Prince-Édouardiens aux prises avec des tarifs de péage exorbitants pour leur pont. Il en coûte actuellement 50,25 $ par véhicule, un montant non négligeable dans une province où le taux d’inflation est le plus élevé et les salaires sont parmi les plus faibles au pays.

Il est temps que le gouvernement fédéral remédie au problème qu’il a créé quand il a modifié la politique de longue date du paiement des infrastructures par l’utilisateur. En consultation avec le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, il doit examiner des options pour corriger cette coûteuse erreur.

Pour que ce problème se règle un jour, il faudra que les Prince-Édouardiens fassent front commun pour maintenir la pression sur le gouvernement du Canada. La décision injuste de ne pas abolir les tarifs de péage du pont de la Confédération est impossible à défendre.

Un gel des tarifs pour un an ne doit être que le premier pas vers une politique plus équitable du paiement par l’utilisateur.

Le sénateur Percy Downe représente l’Île-du-Prince-Édouard au Sénat.

Une version de cet article a été publiée le 21 décembre 2022 dans le journal The Guardian (en anglais seulement).

Le gouvernement du Canada a annoncé son intention de geler les tarifs de péage du pont de la Confédération pour 2023. C’est une excellente nouvelle et la première fois qu’Ottawa reconnaît que les tarifs de péage élevés représentent un fardeau injuste pour les Prince-Édouardiens.

Cette annonce ne remédie toutefois pas à l’importante disparité de traitement entre les Canadiens de la part du gouvernement fédéral pour ce qui est de l’imposition de droit de péage aux infrastructures de transport, selon l’endroit où l’on habite au Canada.

Le gouvernement fédéral est propriétaire d’un certain nombre de ponts importants au Canada, dont le pont Gordie Howe, à Windsor, en Ontario, le pont Champlain, à Montréal, et le pont de la Confédération, à l’Île-du-Prince-Édouard. Deux de ces ponts ont des péages, tandis que le pont Champlain est sans péage, et ce, en dépit du fait que sa construction a coûté trois fois plus cher que celle du pont de la Confédération.

Cette situation est grossièrement injuste, et elle suscite du ressentiment et de la division dans notre pays.

Les tarifs de péage du pont de la Confédération ont des répercussions directes sur les déplacements personnels des Prince-Édouardiens, mais en plus, ils font augmenter les prix des produits livrés dans notre province et exportés à partir de celle-ci, au détriment des entreprises et des consommateurs.

Les tarifs de péage élevés du pont de la Confédération sont d’autant plus injustes que le gouvernement fédéral verse une subvention annuelle au pont Champlain qui est plus élevée que la subvention accordée au traversier de Wood Islands et au pont de la Confédération pris ensemble. Si le gouvernement fédéral offrait la même subvention annuelle à ces deux derniers, ils pourraient ramener leurs tarifs à 20 $.

Le gouvernement peut sûrement trouver l’argent pour augmenter la subvention aux infrastructures de l’Île-du-Prince-Édouard aussi facilement qu’il l’a fait pour abolir le péage au pont Champlain.

Le gouvernement fédéral administre le plan Investir dans le Canada, par exemple, un programme de 180 milliards de dollars sur 12 ans lancé en 2016 « pour des infrastructures qui profitent aux Canadiens ». Une part de ces fonds pourrait certainement être consacrée à des infrastructures existantes afin de réduire le coût de la vie pour les Prince-Édouardiens et de rendre nos exportations plus concurrentielles et nos importations plus abordables.

La tradition du paiement par l’utilisateur sous forme de péages pour les infrastructures de transport fédérales au Canada est claire : des tarifs de péage étaient imposés, y compris au premier pont Champlain, et c’est de cette façon que les utilisateurs de l’infrastructure en payaient la construction. Les Prince-Édouardiens l’avaient compris et avaient accepté les péages comme condition préalable à la construction du pont de la Confédération, qui s’est révélé un merveilleux atout pour notre province.

Cependant, à la suite d’une promesse électorale, en 2015, le gouvernement a changé la politique fédérale du paiement des infrastructures par l’utilisateur et a éliminé les tarifs de péage du pont Champlain. En même temps, il a laissé les Prince-Édouardiens aux prises avec des tarifs de péage exorbitants pour leur pont. Il en coûte actuellement 50,25 $ par véhicule, un montant non négligeable dans une province où le taux d’inflation est le plus élevé et les salaires sont parmi les plus faibles au pays.

Il est temps que le gouvernement fédéral remédie au problème qu’il a créé quand il a modifié la politique de longue date du paiement des infrastructures par l’utilisateur. En consultation avec le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard, il doit examiner des options pour corriger cette coûteuse erreur.

Pour que ce problème se règle un jour, il faudra que les Prince-Édouardiens fassent front commun pour maintenir la pression sur le gouvernement du Canada. La décision injuste de ne pas abolir les tarifs de péage du pont de la Confédération est impossible à défendre.

Un gel des tarifs pour un an ne doit être que le premier pas vers une politique plus équitable du paiement par l’utilisateur.

Le sénateur Percy Downe représente l’Île-du-Prince-Édouard au Sénat.

Une version de cet article a été publiée le 21 décembre 2022 dans le journal The Guardian (en anglais seulement).

Étiquettes

Encore plus sur SenCA+

Haut de page